mardi, janvier 30, 2007

Journal d'un jeune détritus en devenir

À la va-vite
sur le qui-vive
car en effet
qui vit?

c'est à peine si on se rentre dedans
à coups de petites baises
si minimes et infâmes
on s'en absente parfois

c'est l'éjaculation brute
il s'agit ensuite
d'en extraire les meilleures parts

sans y mettre du mien
je souscris à tes gants noirs
ce sont ma poigne de fer

qui m'emporte
qui me châtie

qui me parle pour me soustraire

un désastre en gouffres continus
siècles après siècles

isolés maintenant et pourtant dans la même ruine
avac chacun la même faim

et c'est encore malheureusement
tout ce qui nous importe

il n'y a rien à dire ici

c'est gris
mais c'est encore moins sombre
que fermer la porte

sans fondement
l'arène
où dorment les lions

mon chant s'affole
sous les coulées de mon inspire

expire

et tue toi

Chanson à quatre temps

les couplets de l'absurde
la déroute sans refrain
cimetière dément où je te jetterais

qu'en est-il vraiment
des âmes importantes

de plein pied la vie
à s'en remplir la vue
jusqu'à l'infini
décadème

l'hiver avance
on se balance
avec la grandeur
des chiens hurlants

t'en souviens-tu que c'est toi ?

oh j'ai posé plus d'une fois
dans le piège ma pénombre
sans ombre définie
un chant désuet

inanimé d'aucune voix

Euranie

il est toujours une certaine heure à quelque part
où c'est le moment

tu passes toujours trop vite
ne me laissant pas le temps de te sauver

j'envie j'envisage
ton nivelage me calucine

tu m'indiffères mais m'idolatres
comme tant et tant d'autres
avant comme après ainsi soit-il
alors je t'userai
alors je t'abuserai
silences de nuits chaudes
avec ton consentement
- et même
pas pour tout -

j'irai profondédement jusqu'au parcours de toi
de tes parcelles de peau
irisées de sueur continue
sous ma langue
comme une odeur
griffes dans la chair
tu sens bon les moeurs

...

Euranie...

sautasser d'aplomb
the bitch in her

embarquement immédiat pour ton sexe chaud

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