J'envie vos orgasmes

Nous ne sommes pas dans la chambre mais dans le salon. J'ai les genoux défaits sur le plancher de lattes. À l'entrée on n'arrête pas de cogner, mais elle semble ne se rendre compte de rien. Et moi je ne peux parler à ce moment. Jusqu'à ce que le téléphone sonne furieusement et la sorte de sa stupeur. J'en ai profité pour arrêter : "Ben oui, c'est le livreur tsé. Fait cinq minutes qu'y est là."

Comme quoi l'homme ne décroche jamais autant que la femme. La preuve en étant de ces grimaces immondes sur vos orgasmes béats, des cris démesurés et de ces visages magnifiques déformés et inconscients de l'être (vraiment?).

Bref, je vais à la porte et deal avec le livreur pendant que madame camoufle dans l'autre pièce son corps nu et son odeur de sexe. Odeur que je dégage à pleine gueule. Je devrais être crissement gêné : il sait pourquoi on l'a fait poireauté, mais il ne semble pas y croire. Moi, je m'en balance. Même que j'éxagère mes expirations en sa direction.

Bordel! Je suis une vraie pute de luxe!