vendredi, octobre 14, 2005

Pâté au saumon

Hé les potes! Bonne nouvelle :

Je viens de me couper un morceau du pâté au saumon que ma mère m'a fait et que mon père m'a apporté ce soir. Ça faisait longtemps. C'est drôle parce ce n'est pas en le prenant des mains de mon père tout à l'heure que j'ai eu conscience de sa valeur, de l'envie que j'en avais ; la vue du pâté, le mot «pâté-au-saumon», son poids même dans mes bras : rien de cela ne suffit à appeler ma conscience. Ce n'est qu'en le coupant, en admirant l'onctuosité des patates et les morceaux de saumon rose, en sentant l'humidité de la pâte dans mes doigts, que cela me revient à la mémoire : ceci est un pâté au saumon, ça se bouffe, de plus c'est celui de ma mère, le meilleur au monde ; je me souviens même exactement de la dernière fois où j'en ai eu, car une fille très incrustée dans ma mémoire a presque failli en tomber dans les pommes : ce qu'elle m'en a redemandé de ce pâté, le nombre de faveurs que j'ai obtenues pour un pâté qui n'est jamais venu, finalement. Jusqu'à cela qu'elle m'a reproché, vous rendez compte? Ce n'est quand même pas moi qui le fourre ce foutu pâté.

Dire qu'il est là maintenant. Mais il n'est plus question d'elle à présent. Sauf que j'ai fait mienne son envie de ce pâté, sans le vouloir je crois. C'est juste qu'il a une histoire, ce morceau que je n'ai pas encore mangé : au presque il sentirait le sexe!

Hé les amis : c'est au four. Ça s'en vient. J'ai faim.

Je vais manger! Je vais manger tra-la-la-la-lère!

C'est devenu si rare maintenant. Et c'est quand mon estomac apprend par tout mon corps qu'il va enfin manger qu'il se réveille : ça hurle ça hurle j'en tremble dans mes mains!

Je vais manger la-la aïe!

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