mercredi, mars 08, 2006

Chronique de la basse ville

On vient de m’aborder avec une variante de ces phrases habituelles.

Je le vois venir de loin, et au lieu de dire non de la tête sans lui laisser le temps de demander, j’enlève un écouteur car je peux lui donner une cigarette.

« Tu veux acheter de la poudre avec moi ? »

Hé ben. Ça valait la peine de l’entendre. Imagine le plan !

Je lui donne quand même une cigarette. Pas eu besoin de lui offrir.

« T’es sûr ? »

Shit. Je ne porte aucun jugement, sinon sur la poudre elle-même. Je ressens juste un peu de tristesse. Et même cela, je fais attention à ne pas lui montrer.

Mets-en que je suis sûr. À ce moment, ce dont j’avais envie impatiemment, c’était à ce moment-ci : chez moi, assis, avec mon baggie.

En paix.

Tranquille.

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