vendredi, septembre 30, 2005

Ma voisine est tout près

Quand les gens m'appellent et me demandent ce que je fais, je pourrais toujours leur répondre :

«Présentement j'écoute de la musique, mais j'entends ma voisine sur le point(?) de jouir.»


Mais vient connard!! Puisqu'elle te le demande!!!!

Pas lessivé le gars. À sec!

Hé j'y repense : souvenez le mec de la buanderie? (Histoires d'aujourd'hui)

Et bien c'est à n'y pas croire : ce soir, à 23h00, l'ai revu. Il dormait. Une cigarette éteinte dans la main droite. Dans une autre buanderie. À l'autre bout de la ville.

Hé ben! Z'avez-vu comm' on est pauvres? Un squatteux de buanderie!!!

Dure fin de semaine?

Vous savez les amis, ça ne fait que quelques jours qu’on se connaît et déjà je vous aime bien tiens!

Jeudi, 2h15 de la nuit, j’arrive tout juste et comme d’habitude je suis raide d’aplomb! Mais je tenais à vous dire que demain (vendredi), j’ai un rendez-vous qui était trèèèèèèèès attendu ; si tout va comme prévu - et c’est vraiment ce qui est prévu ; ) – il ne devrait pas y avoir de mise-à-jour!!! Puis s’il n’y a pas de messages samedi non plus, c’est parce que c’était démentiel et ça continue!!!!

Et si dimanche toujours pas de nouvelle et bien ne vous inquiétez pas trop : à ce point mes proches vont commencer à appeler la police. Sont toujours craintifs quand je vais chez une nouvelle dame. Ça ne serait pas la première fois qu’on me retient en otage!

Et non vous n’aurez pas de détails, bande de cochons!!! Ça beau aller à gauche et à droite, ce n’est pas un blogue sur ma vie sexuelle quand même!!!! Héhé. À plus donc! Probablement samedi : )

------------------------------------ Satyre raide !!! ------------------------------------

jeudi, septembre 29, 2005

Maaaaa pauvreté (14 709è épisode)

Quand tu es pauvre, tu ne vis entouré que d’autres pauvres ; ça fait longtemps que ceux qui ont le moindrement d’argent ne te parlent plus.

Donc, j’étais chez un ami, à peine moins pauvre que moi. Vous savez quand on est aisé, on revient du centre d’achats et on s’empresse de montrer à tous nos beaux vêtements neufs. Et bien nous ne sommes pas différents, il ne faut pas croire. Donc, mon ami était tout fier de sortir son sac «Escomptes Lecompte» (des fameux de bon prix) et de me montrer ses «beaux» achats un par un.

Vous trouvez cela terrible? Attendez…Il me vante son achat «Trois rasoirs tri-lames pour 1$» et me demande en blague si j’ai besoin d’un rasoir. Ben crisse je l’ai pris!!!! Faut être mal pris vous dîtes? Pa-thé-ti-que j’vous réponds!!!!

Ça me fait penser l’autre jour : je suis passé devant un salon de coiffure qui affichait : «Spécial aujourd’hui : coupe 12$.» Il y avait une longue file!! Je me suis demandé depuis quand les salons de coiffure faisaient des spéciaux.

C’était le premier du mois. Le premier pour beaucoup c’est le grand jour. Comme de fait, j’en ai croisé un de traîneux habituel ce jour-là, un vieux toujours ébourrifé. Il était frais tondu, rasé de près. Ah bon…

Bientôt, à chaque premier, on verra ça partout les panneaux-réclame :


«Spécial du Bien-Être».
Venez aujourd’hui même,
avant qu’il ne vous en reste plus.
P.S.: Pas de crédit.

mercredi, septembre 28, 2005

Point «espace-temps» #b¤4(rs%f£

Arghhhhh !!!!

Je tremble, mon coeur bat bizarrement ; oh que j'ai eu peur!

Mon blogue était disparu de la carte! J'en aurais pleuré!! J'ai ouvert mon navigateur mais ma page n'apparaissait plus ; pis en fait, le fond était bien noir comme d'hab et la bande Blogger aussi!! Mes messages envolés, néant, da!!!! Quinze minutes d'enfer! Évidemment que je n'avais rien sauvé, au contraire : je trouvais mon blogue plus fiable que n'importe quel ordi! N'est-ce pas?? Hein? S'il-vous-plaît?

C'est comme si publier un texte sur la Toile c'était le graver dans l'Univers, et à portée de la main en plus. On peut tendre le bras, le laisser revenir à notre main, le recajoler un peu, et puis le remettre à sa place, dans l'intangible donc dans une sorte d'éternel vaste ; insaisissable, ancré dans un certain point «espace-temps» du Grand Tout.

Pour ce qui est de mon blogue, tout est revenu à la normale après être retourné dans les paramètres. Je le savais bien aussi que tout était fixé, bien mieux que dans n'importe quel ordinateur. Tout est revenu à la normale. Mon blogue est là. Pfiouuuu.

Et vous savez quoi? Le temps d'écrire cela, mon coeur a repris son rythme normal.

Je n'ai plus peur.

Histoires d'aujourd'hui

Oh là ça ne sera pas facile. J’arrive tout juste ; je suis chaud et gelé. Un peu des deux, ce qui est beaucoup plus grisant que complètement l’un ou l’autre. Et moi dans ces moments, ouf ça rush !! Mais d’un autre côté, je ne suis plus bon à rien, à part être content. Crisse chu ben !! Mon malheur c’est que j’aurais plein de choses à vous dire, là simultanément. Mais ça ne se fait pas, que voulez-vous. Et je sens mes limites cette nuit ha! Vais bientôt tomber la tête sur le clavier. Je ne voudrais pas vous assommer.

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Lessivé le gars !

À minuit pile, je passai devant la buanderie. Un homme y dormait, complètement à plat. J’ai frappé vigoureusement dans la vitrine et je ne me suis pas gêné, je lui ai crié moi : «Hey mec! Réveille, est finie ta brassée!»

Je n'ai aucune idée de sa réaction, s'il en eut une ; moi, je marche, je marche. La buanderie, c'était déjà passé.
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Police man! (1)

Comme je revenais de chez mon bon ami (comprendre mon dealer), saoul, fucké et avec mon stock, quatre phares d’autos de police m’aveuglaient de loin. Parvenu à leur hauteur, je vis deux policiers mâles, à l’extérieur de leur véhicule, discuter (comprendre cruiser d'aplomb) avec deux policières. Les quatre riaient et semblaient travailler fort. Je voulais leur demander : «Ha? C’est cela la fraternité policière?»

Pas pris de chance, je me suis retenu. Je me suis toujours dit que je n’allais pas mourir au bout de la balle d’un con que je ne connais même pas. J’aime trop ma vie pour cela.
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Police man! (2)

Comme si ce n’était pas assez, une autre voiture de police m’a dépassée quand j’arrivai chez moi. Tout de suite après, elle a appliquée les freins, sans raison, alors que j’étais la seule autre chose en mouvement dans tout le décor. Evidemment, elle tourna au coin suivant, à droite, pour revenir par-derrière. Mais surprise! Pendant leur petit détour, moi, j’arrivai chez moi ouh ouh!

Non mais de quoi j’ai l’air : un bandit saoul et drogué marchant tout croche dans les rues de la ville à 3h00 de la nuit? Non mais quand même…
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Là je suis déçu car je voulais vous raconter ma journée trop remplie. Mais justement je n’en ai plus le temps. Et j’avais plein d’autres petites histoires aujourd’hui. Mais ne craignez rien : pour les histoires, faute de mieux, j’ai pris des notes. J’y reviendrai allez! Pour ma journée, c’est autre chose. Vais la laisser s’envoler. À quoi sert de la retenir d’ailleurs, c’est déjà presqu’hier.
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- «You - are - number six.»

- «I’m not a number! I am a free man!!!!»

mardi, septembre 27, 2005

Du beau travail !

Hé! Shooter réalisé par un ami de Québec !!! Version shareware :

http://www.gamershell.com/news/25104.html

Lettre à mon oncle (ou Débuts blogues)

Hey mon oncle !

Juste pour te dire que j'ai commencé mon blogue ! Mais tu ne le verras pas lolll! Alors pourquoi je t'en parles? Parce que j'ai touché un peu au HTML !!!! Haha !!

J'ai utilisé un «kit» Blogger (cool!) et ce n'est pas tant que je voulais le «customizer» graphiquement mais ça a pas été long que je voulais franciser un peu mon site et aussi utiliser la possibilité de modifier les liens par défaut (une page internet avec des hyperliens «Edit me!» ça fait pas mal tout nu! «Precedents posts» aussi ça m'énervait pas mal quand tout tes «posts» sont en français justement!

Bref, malgré mon aversion pour tout ce qui touche la programmation, j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allé gosser dans le HTML !! Là j’ai commencé par changer les liens par défaut (facile!), puis j’ai fait un lien « Écrivez-moi» que je fais ouvrir dans une nouvelle page! Tout fier de ça le gars haha!! Non mais c’est vrai! C’est cool au boutte!! Puis j’ai changé les titres de menu. Et j’ai lu un peu là-dessus, assez pour me rendre compte que les possibilités sont «sky is the limit», mais ça m’a pris toute le nuit et là j’ai vraiment pas envie de me lancer dans des modifications graphiques interminables…C’est ben le fun mais pas tant que ça lolll ! Bon ben c’est ça…À suivre…

Hey là c'est pas des farces je t'écris tout cela puis depuis quelques minutes j'arrête pas de penser à ça : toi qui veut faire des sites et moi qui veut être rédacteur, c'est con on pourrait se mettre ensemble : toi tu fais des exemples de sites internet que tu es capable de faire sans t'occuper du contenu et moi je m'occupe du contenu (les textes s'entend). Peu importe le sujet c'est secondaire anyway mais on pourrait se monter un beau porte-folio. En partant, vite de même, je connais une dizaine de films dont on pourrait tirer de beaux sites sûrement. Et un film ça l'avantage d'offrir bcp de contenu et bcp de visuel facilement. Enfin....Faudrait peut-être un jour foncer quoi...

On s'en reparle?

Hey salut mon oncle !!

Exposition

Ce matin j'attendais à une intersection. Un peu plus loin, l'air de rien, une fille faisait semblant de filmer le décor avec sa Mini-DV. Mais je sais qu'elle ME filmait.

Freakant non?

Minuit au Midi

11h52...Ok ok j'y vais là bon...
Oufff 10h52 du matin. Bonne nuit tout le monde!

Sirène

Ça y est, je croyais que ma voisine y parvenait enfin. Un cri ultime, ne laissant aucune place à un énième crescendo, une note continue. Du haut-de-gamme. Désolé, je vais devoir réviser mon manuel d’opérette pour être plus précis.

Mais non je me trompais : ce n’était qu’une ambulance au loin. Quant à l'autre évidemment, aucun changement. Oui oui viens viens. Bordel !

Orgasment ou pas?

J'aimerais beaucoup vous parler de mes voisins, mais vous ne me croiriez pas. C'est LA baise, 24 sur 24 mon cher. Et ça s'entend. "Oui" et "Viens" se succèdent, avec comme un tremolo dans la prononciation, dans le meuglement plutôt. Je croirais bien plus à une maison de passes, ou deux lesbiennes au pire, mais pas toujours ces mêmes deux "voix" non, dont une masculine vous l'aurez deviné. Le problème c’est que je ne sais jamais s’ils «viennent» ou pas justement puisque ça reprend toujours sans s’interrompre. Alors : est-ce des orgasmes consécutifs, ou au contraire sont-ils toujours à venir à venir à venir hé presque, mais non fausse alerte on continue. Sans jamais venir vraiment. Et puis tout cela me perturbe vraiment : d’un côté cet homme me fait sentir d’un ridiculisme, d’un misérabilisme sans nom, de l’autre je veux cette femme infernale, incroyable et inhumaine, mais j’ai la preuve continuelle que ça n’arrivera jamais. C’est le cas de le dire, pardon.

C'est L'Histoire du bloc! À l'unanimité! Cette baise continuelle, elle se répercute du plancher à TOUS les murs, et aux autres plafonds, et ainsi de suite leur orgasme plafonne au su de tous. Les gens rient, n'en reviennent pas, comme moi - comme vous- n'y croient pas mais n'y peuvent rien puisque c'est une évidence (évidemment pendant que je vous parle, non seulement maintenant mais toujours, je pourrai vous le dire à chaque fois mais c'est redondant, pendant que je vous parle ça continue, grognement masculin et gémissement féminin, j'écris cela au singulier puisque c'est un peu toujours le même, et parfois des coups dans les murs comme si on allait apparaître dans mon appartement, ce que je m'attend vraiment d'un moment à l'autre toujours : leur lit défoncerait le mur et planterait le pied dans mon appartement, et eux, nus, me souriraient peut-être timidement - peut-être! - avant d'hausser les épaules et de reprendre ce qu'ils n'ont pas arrêté, là, ici, dans mon salon) les voisins n’en reviennent pas donc, les portes s’ouvrent constamment alentour, et on rit, et on parodie les cris bruyamment, d’autres maugréent par contre et frappent dans les murs.


Voilà, j’aimerais beaucoup vous parler de mes voisins, mais vous ne me croiriez pas. Le problème, et c’est là le plus intéressant, c’est qu’étant entendu où nous habitons, et ne pouvant croire que ça ne se répand pas dans les bureaux du rez-de-chaussée, je n’arrête pas d’imaginer que c’est aussi L'Histoire qui fait un malheur dans une certaine salle de rédaction (là j’essaie de ne pas être trop précis parce que je veux pas que tous sachent où j’habite). Je m’attend donc toujours à ce que, n’en pouvant plus, un journaliste en fasse ses choux gras. Ça va se répandre comme une trainée de… et devenir L'Histoire de la région! Et je pourrai dire, heureux d’être enfin cru : «Oui oui! Ce sont mes voisins!»

Comme si cela pouvait m'impliquer un peu, m'immiscer entre eux. Me faisait devenir un peu lui avec elle.

lundi, septembre 26, 2005

Baricco, Alessandro : «Soie» (extrait)

« C'était au reste un de ces hommes qui aiment assister à leur propre vie, considérant comme déplacée toute ambition de la vivre.

On aura remarqué que ceux-là contemplent leur destin à la façon dont la plupart des autres contemplent une journée de pluie. »

- Alessandro Baricco

Fight the real enemy !

Posted by Picasa

Hier demain

Z’avez vu, z’avez vu ? Le monde est demain, mais moi je suis toujours empêtré hier !!

Comment dompter ce temps instable ? Peut-être tous ensemble, dans un même fuseau, dans la même direction…

Comme cette symphonie que j’entends maintenant : le bonheur de ma voisine dominant les violons de Louise Attaque.


«Fatigante. Elle est pour moi.»

dimanche, septembre 25, 2005

Maaaaa pauvreté

Je suis tellement sans moyen et plein de peur, aujourd'hui je n'ai d'autre choix que de rêver, tellement cela me manque, que j'allais dans un café. Malheureusement, je n'ai pas osé y rester.

En sortant et en revenant chez moi, j'ai croisé plein de voisins. Ça souriait, ça échangeait quelques mots, tellement de gens que j'en distinguais d'autres sans les voir. Ainsi, alors que j'étais seul dans l'ascenseur qui se refermait, je devinais trois divinités dans l'entrée : dois-je retenir la porte? Non, des sons mais personne ne vient. Je laisse l'ascenseur se refermer. Pendant la montée, je sourie et discute un peu avec l'inconnue enfermée avec moi.

Là, j'ai su que je rêvais encore ma vie.

Ruptures de minuit

C'est navrant les dates. Et ce n'est pas comme si on avait le choix. Vous avez ici l'exemple le plus évident des problèmes qu'elles me causent : ça brise mes jours en deux moitiés.

Damnée machine !

J’en ai contre mon portable. Je pioche dessus mais j’ai tellement envie de le massacrer, de l’éventrer à coups de poing !! Mais non, faut je me contienne, que je retienne ma rage jusqu’au point où j’en ai mal partout à l’intérieur, j’en ai un malaise au cœur, ça me fait mal plus que n’importe quoi d’autre. Ma rage contenue par une machine sans âme. Et c’est par ça que je vis !!

Taper taper jusqu’à l’extension de nos mains. Le flux de l’âme enfin. Ça fluide à grands bonds par derrière. Je voudrais taper jusqu’à tuer ce qu’on touche presque.

C’est toujours le même satané problème. L’âme processe plus vite que l’intelligence.

Que diable !

Je suis là à déplacer les points d'exclamation, en ajouter et en supprimer même : mais comment peut-on décider d' où nous serons surpris ?!?

Insérez la date ici

Ma connexion est lente et fragile ; ça circule à petites données binaires. Et ce lien est tout ce que j'ai de vivant. Hier, j'espère m'être enfin empoisonné pour de bon, avoir enfin une addiction signifiante, une drogue que je ne peux quitter. À laquelle je reviens constamment. Vous rendre compte de mes masturbations. Vous savez quand on est seul, que ce soit physiquement ou mentalement, faut pas ce compter d'histoire allez : ce n'est que masturbations en suite. Se complaire de son soi-même pendant des heures, pour peut-être parvenir à un spasme infinitésimal, qui en valait peut-être la peine. Parvenir à un peu de vie. Et quel frisson quand on y parvient.

Quand même, si ce n'est pas partagé, c'est déjà passé et perdu. Je préfère jouir avec toi.


Bon le poison c'est bien parti, mais je vous quitte tout de même déjà : le café m'appelle. Et toutes mes autres drogues en même temps. Je ne suis qu'une somme de dépendances. Allez masturbons-nous. Mais je reviens, je reviens...

Je hais les titres !

Voyez comme aujourd'hui : c'est une suite d'amorces sans conclusions, des quinze minutes de suite, en bonds désordonnés d'une chose à l'autre. J'ai fait une pause après la séquence d'ouverture de Sin City, mais je n'y suis jamais revenu. Ma télé fait souvent ainsi fonction d'affiche de film, montrant la même image fixe pendant des heures. J'ai fait un bout de Québec-Montréal aussi, par envie de rire de débilités profondes : ça beau être réaliste et véridique, je crois que toute vérité n'est pas bonne à dire. Surtout qu'on sait, qu'on sait. Mais bon, on peut bien se permettre parfois de rire de poupées de plastique. J'ai fait de nombreux aller-retours, entre nulle part et ailleurs. J'ai clavardé avec une personne que je ne connais pas. Que ça fait du bien un peu de chaleur humaine. Comme d'habitude, j'ai dégobillé les nouvelles quotidiennes. Mais bon seulement en survol vous le savez : on n'a pas le temps pour la nouvelle. J'ai relu un Gaston Lagaffe une énième fois, et ça croyez-moi c'est tout juste quinze minutes. Probalement les plus profondes de ma journée, c'est tout dire. Voulait aller au cinéma avec Marie mais je l'ai rappelé trop tard, elle y allait avec une autre. Une autre, oui oui. Oh, moi aussi je préfère les unes aux uns, c'est excusable. On a quand même jasé quinze minutes. J'ai entendu, bien entendu malgré moi, les éternels orgasmes de ma voisine. Je n'y comprends rien mais croyez-moi c'est beaucoup plus que quinze minutes. Voilà un couple en santé, uni et solide. Ça s'entretue mais ça baise, ça baise. Alors vous pensez, c'est bien pris. Un couple dans le vent de ce millénaire. Une baise d'un soir répétée à chaque nuit. Ensuite, ensuite, quoi d'autre? Ah oui je suis sorti prendre une marche jusqu'au dépanneur, mais ça ne fait pas quinze minutes. Comme toujours, j'espérais au fond de moi voir des gens, sortir de ma solitude, qu'on m'approche enfin. Heureusement, ce n'est pas arrivé. J'ai écris, ce qu'il faut que je fasse religieusement, un gros dix minutes. Wow ! Victoire ! On va aler loin. Ça ne donne que ça, l'automatisme :

Nos humeurs découlent d’un système très complexe

Notre amour tient du hasard
Il tient sur cette nuit de saouls
De tristesse à oublier

Et j’ai pleuré dans tes bras
Ce que j’avais à pleurer

Notre amour tient du hasard de cette nuit
Et ne franchira pas le jour
Le soleil et nos sourires

C’est passé mais si tu n’étais pas passée
Je t’attendrais encore sans t’espérer
Et jusqu’où me serais-je rendu dans la vallée
Vaut mieux ne pas avoir su

Ne pas savoir d’avance
De quoi il retourne
Derrière nos vies debouts

Mieux allongés et blottis
Chacun dans chacun de l’autre
Quand la chaleur manque
Et les rires absents de tous

Tu absoues ce jour perdu
Passé de toi volé
À ta source sans ton accord
Les jambes ancrées

Dans la noirceur je ne distingue plus
Mon devant de derrière
Alors je plonge la face dedans mon trouble
Et je m’emmêle encore plus
Je vis sous plusieurs horaires


...Et j'ai inauguré mon blogue, en désespoir de cause, comme je disais. Finalement, une journée très remplie. Oui oui, j'vous jure !

Le début de la fin

Prenez une roche, disposez-la au centre d'une pièce nue, et fermez à clé. Ma vie se compare à celle de cette roche. Je me dis que c'est sûrement une vie intéressante et je tiens à vous la faire partager.
Je suis le roi de l'immobilisme, de la contemplation et du laisse glisser. Mais on ne peut être roi sans sujet.
Donc, pour m'ouvrir vers le monde, je vais tenter de partager l'intérieur de ma pièce. Me virer à l'envers. Pour vous. Pour vous dire. À petit peu.

Ceci est une goutte. En espérant l'océan.

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