Lessivé le gars !
À minuit pile, je passai devant la buanderie. Un homme y dormait, complètement à plat. J’ai frappé vigoureusement dans la vitrine et je ne me suis pas gêné, je lui ai crié moi : «Hey mec! Réveille, est finie ta brassée!»
Je n'ai aucune idée de sa réaction, s'il en eut une ; moi, je marche, je marche. La buanderie, c'était déjà passé.
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Police man! (1)
Comme je revenais de chez mon bon ami (comprendre mon dealer), saoul, fucké et avec mon stock, quatre phares d’autos de police m’aveuglaient de loin. Parvenu à leur hauteur, je vis deux policiers mâles, à l’extérieur de leur véhicule, discuter (comprendre cruiser d'aplomb) avec deux policières. Les quatre riaient et semblaient travailler fort. Je voulais leur demander : «Ha? C’est cela la fraternité policière?»
Pas pris de chance, je me suis retenu. Je me suis toujours dit que je n’allais pas mourir au bout de la balle d’un con que je ne connais même pas. J’aime trop ma vie pour cela.
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Police man! (2)
Comme si ce n’était pas assez, une autre voiture de police m’a dépassée quand j’arrivai chez moi. Tout de suite après, elle a appliquée les freins, sans raison, alors que j’étais la seule autre chose en mouvement dans tout le décor. Evidemment, elle tourna au coin suivant, à droite, pour revenir par-derrière. Mais surprise! Pendant leur petit détour, moi, j’arrivai chez moi ouh ouh!
Non mais de quoi j’ai l’air : un bandit saoul et drogué marchant tout croche dans les rues de la ville à 3h00 de la nuit? Non mais quand même…
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Là je suis déçu car je voulais vous raconter ma journée trop remplie. Mais justement je n’en ai plus le temps. Et j’avais plein d’autres petites histoires aujourd’hui. Mais ne craignez rien : pour les histoires, faute de mieux, j’ai pris des notes. J’y reviendrai allez! Pour ma journée, c’est autre chose. Vais la laisser s’envoler. À quoi sert de la retenir d’ailleurs, c’est déjà presqu’hier.
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- «You - are - number six.»
- «I’m not a number! I am a free man!!!!»