jeudi, octobre 27, 2005

Toi tes souliers

Pfff...pas moyen de sortir 2 minutes sans revenir avec une histoire! Vous êtes trop incroyables, que voulez-vous!...

J'ai pas terminé le texte précédent que j'en ai un autre à me taper! Et la visite qui s'en vient bonyenne!

Faut bien ne pas travailler pour crouler sous l'ouvrage!...Que de choses à faire!...Cette nuit?...

La marche du pauv'

Ce qui est drôle dans une existance plate, c’est que bizarrement les jours se suivent et ne se ressemblent pas nécessairement. Moi, par exemple, je peux être 48 heures sans sortir de mon antre. Mais le troisième jour, je me réveille et cinq minutes plus tard je suis dehors, encore endormi, habitué à ma noirceur : quel choc! Le soleil, le bruit, l’odeur, la circulation, et surtout les autres piétons. Je me sens comme le cheveu sur la soupe. Le plus drôle, c’est que plusieurs me dévisagent, et semblent se demander pourquoi ils me dévisagent. Quelque chose cloche, mais quoi? Bah…c’est pourtant simple : c’est juste que dehors, je suis plutôt inside out, comprenez?

Moi j’ai un corps, une tête, une âme. Rien d’anormal je crois. Le problème, c’est que je ne suis pas encore parvenu à coordonner ces parties. À moins que ce soit cela justement : mon tout s’est désagrégé et je ne parviens plus à le réunifier…alors j’avance en trois parts…

( désolé mais à suivre…je reviens…)

L'aveu ou la vie

Cependant, un grand rustre d'agent par-dessus son épaule lui disait : « Écoutez, je n'y peux rien. C'est l'ordre. Si vous ne parlez pas dans l'appareil, je cogne. C'est entendu? Avouez! Vous être prévenu.

Si je ne vous entend pas, je cogne. »

Henri Michaux, « Plume au restaurant »

D'aimées et d'amis

Je ne vous mentirai pas : entre deux elles, il m'arrive de penser à eux. Tous, ils me manquent, et pourtant je ne suis toujours pas convaincu de leur nécessité dans ma vie. Nécessité de leur présence dans mes passés oui ; mais leur présence dans ce présent m'est-elle vitale? Comment dire? Mes émotions s'ennuient, ma raison non!

Peut-être parce que placés dans la balance, les douleurs sont plus vives que les agréments!

Plus jamais, c'est ce qu'on se dit non? On ne m'y prendra plus!

Que voulez-vous : la plus banale des filles me procurera toujours plus de jouissances que le plus grand homme.

En fait il faut faire attention : il est facile de lire entre les lignes que je ne suis point convaincu. C'est que souvent, par dépit, on tâche de se faire une raison : quand je dors j'en profite pour penser à eux, mais eux profitent de ces rêves à coups d'épées dans le dos...

mercredi, octobre 26, 2005

Dans une belle mar...

Hé bien, hé bien, jour de réception de vos petits cartons d’élections? Heureux? Non mais considérez vous chanceux : n’ai pas, moi! Évidemment...Moi-même, de tous mes noms, je ne sais plus lequel est le bon.

« - Puis-je voir votre permis de conduire, monsieur?

- Bien sûr! Lequel ? »

Sans blague : que vais-je faire de tous mes votes ?

Il n’est absolument pas question que le bellâtre à Bellemare devienne maire de cette ville. La Bouchée? Haha!...haha?...Je vois venir : tout laisse croire que je vais voter pour elle afin d'éviter l’autre fou! Tanné, tanné, j’suis tanné, tanné !!

L’enfer, c’est les autres. Et après vous êtes surpris? Grands dieux, la démocratie EST FONDÉE sur les autres!

50% + 1 contre toi !!!

Moins vites que nos ombres

Au-delà de tout soupçon
Se cache en chaque un félon
Désolé en somme


Si j'étends ma poignée de main
Sans attendre mon ombre
Étreint cet intrus

mardi, octobre 25, 2005

Shooter démentiel !!

If Sam was REALLY Serious, he would've play in tha game!...sucker!...

I wanna be anarchy !

You are a

Social Liberal
(85% permissive)

and an...

Economic Liberal
(6% permissive)

You are best described as a:

Socialist


Link: The Politics Test on Ok Cupid


I wanna be an anarchist
Oh what a name
Get pissed destroy !

lundi, octobre 24, 2005

Une contre tous

Bon, aurons-nous une semaine normale?

Vous savez, curieusement, j’écris rarement à mes proches. De un, pour moi écrire c’est très long. Pas lent, long! Et tant qu’à écrire, j’aime mieux écrire pour moi, puisque ça peut être ainsi pour tous et pour personne. Ça peut et ça arrive, parfois. En ces moments, nous n’avons aucun mérite, mais on est fier, fier d’être celui par lequel cela a passé.

Il en fut tout autrement la semaine dernière : j’ai écris - j’ai écris beaucoup! – mais à chaque séance je ne pouvais m’empêcher d’écrire à quelqu’une en particulier, perdre mon temps à écrire à quelqu’une au lieu de tous et personne. C’est contraire à moi, à mes habitudes!

Mais préférer une à tous, voilà qui n’est pas neuf. Incorrigible, je suis incorrigible!

Et vous avez raison d’exiger réparations !

Oui ! Qu’on me donne le fouet !!

Mais je choisis la tortionnaire, d’accord?

samedi, octobre 22, 2005

Les motocyclettes ont de belles jambes

Envoie valser tout rythme toute cadence
Enfin débarassés des mouvements logiques
Ignorer le prochain geste et douter des tangeantes
Aller en tours et en courbes

Tu éclates le cercle
Et détournes le pire

Y'en aura plus de sommes
Un un un sans plus!
Encore moins de moins

Affirmatif mon cher Mainguy
Le futur est sans dessein

Tout cela se passe en une fraction de seconde

Scandaleux! La vitesse!
Il faut dire sans réfléchir
De là le papier
Et les motocyclettes

Fixer ou devancer
Mais tromper le temps
Faut se mouiller!
Refuser de faire son temps
S'évader!!!

Mon doigt a un drôle de comportement

Cette nuit, mon index s’est mis à me taper frénétiquement sur l’épaule.

C’est la première fois qu’il agit ainsi. Je suis inquiet : qu’essayait-il de me dire??

mercredi, octobre 19, 2005

Maya l'abeille

J'ai deux correspondantes : une s'appelle Maya, l'autre Abeille.

Devrai-je leur jouer un tour et les faire se rencontrer dans un champ de fleurs?

lundi, octobre 17, 2005

Attirance directement proportionnelle à la distance au carré

Et oui, je suis un salaud! Quoi, 48 heures que vous êtes sans nouvelle, au moins? Impardonnable! Et vous savez bien pour quoi je vous ai trompés : bien sûr! Vous sentez l’odeur d’un ange vous? Moi oui!

Elle a une pupille magnifique, dans un œil immense, derrière une paupière comme un ciel, et des cils droits et légers comme dans les champs, sous ses sourcils fins et parfaits. Et je vous épargne le reste!

Petit cocon depuis la nuit de samedi. C’est arrivé par surprise, comme ça, de nulle part. Et c’est toujours dans ce qui est le plus inattendu, le plus aléatoire, qu’on trouve le plus précieux, le plus chéri de notre existance. Et c’est la suite de hasards invraisemblables qui finalement donne un caractère si inévitable à une rencontre. Croisement de deux comètes dans ces champs de météorites.

Et ne vous inquiétez pas trop hein : elle est un peu loin mon ange, déjà. Pour l’instant. Un autre caractère des rencontres merveilleuses : l’éloignement des protagonistes de cette séance d’amour.

Je vous raconterai cela plus en détail bientôt, j’espère. Parce que cette rencontre m’a fait penser à plein de choses. Enfin…

Dans un tout autre ordre d’idée, j’ai enfin communiqué avec la boîte (voir ce message) : je commence lundi le 31! Rédacteur à temps plein! Hooray! Hooray for Dixie!* Je vous promets que le premier soir d’encaissement, on va trinquer. Oh oui! on va trinquer…

Bon! Assez fatigué quand même! Je récupère et vous reviens : tant de choses à vous dire!

______________________________________


* « Hooray for Dixie! », jouons à : Trouvez vous-même la référence! Un gros bravo! en prix. Résidents du Québec non admissibles : désolé mais Loto-Quebec detient seul le droit de vous arnaquer. Taux de rafle : >60%. Merci de donner à la patrie!

samedi, octobre 15, 2005

L'akadeumie français-seu

RA

A tant refus secoue l’abeille manège son trou,
Avec arrêtez-la debout dans rouf-à-la-rouffarde;
Des plus, des sautes allégresses, des laisse-moi assis,
Des rachète-moi-tout-cru, des libelle-donc-ça-autrement,

Et ra ra, ra et regarde-moi cette grosse bête de l’Institut.
- Henri Michaux

F§§k the world !

That's what I say, that's what I say, and I just said it
That's what I want, that's what I want, and I'm gonna get it
I'm feeling good, I'm feeling great, ain't gonna hide it
I'm gonna grab the globe, gonna grab the globe, I'm gonna ride it, ride it, ride it
I've got razorblade lips
I'm gonna kiss some wrists

So hey now, hang on
while I fuck the world
gimme just a minute
while I fuck the world

- Turbonegro

De Gauche : «Vive le Québec libre!» (huh?)

Je ne sais pas si cela a une quelconque signification pour vous, mais pour ceux qui se le demandent : je suis gaucher. Gaucher naturel, ouais. Et je suis vraiment gauche de la main droite. Ce qui en théorie veut dire que c'est le côté droit de mon cerveau qui fonctionne le plus? Bizarre, non? Non non : suis gauche de partout.

Ce qui m'inquiète le plus : Avez-vous déjà remarqué que nous sommes tous ambidextres au clavier?

C'est peut-être pour cela qu'on est de plus en plus dépolitisés et poliquement corrects : la machine annihile l'allégeance.

Le surplace me fait suer

Mon portable se porte mal. D’une lenteur!! Je vous avertis : je vais bientôt le chirurgier. Ce qui entre mes mains donne exactement le même résultat que démolir à coups de massue.

Essaie et échoue, telle est ma devise. Les dividendes se font toujours attendre…

Par exemple, depuis trente ans que j’essaie d'écrire par télépathie : et bien non! Rien! Que dalle!

vendredi, octobre 14, 2005

Sex machine

Parfois on entend le bruit d'une assez grosse machine, puissante, tu vois? Ça fait une belle vibration.

Si c'est ce que ça peut être, ça expliquerait au moins quelques orgasmes de chose là, la voisine. Mais pas tous.

Vous voyez? Je viens tout juste d'entendre une décharge électrique, quelque chose du genre! J'ai presqu'eu peur.

Quoi? Tannés d'en entendre parler? Désolé, je n'y peux rien. C'est partout dans mes murs, ça se glisse dans mon lit. Ces pensées obsèdent.

Pâté au saumon

Hé les potes! Bonne nouvelle :

Je viens de me couper un morceau du pâté au saumon que ma mère m'a fait et que mon père m'a apporté ce soir. Ça faisait longtemps. C'est drôle parce ce n'est pas en le prenant des mains de mon père tout à l'heure que j'ai eu conscience de sa valeur, de l'envie que j'en avais ; la vue du pâté, le mot «pâté-au-saumon», son poids même dans mes bras : rien de cela ne suffit à appeler ma conscience. Ce n'est qu'en le coupant, en admirant l'onctuosité des patates et les morceaux de saumon rose, en sentant l'humidité de la pâte dans mes doigts, que cela me revient à la mémoire : ceci est un pâté au saumon, ça se bouffe, de plus c'est celui de ma mère, le meilleur au monde ; je me souviens même exactement de la dernière fois où j'en ai eu, car une fille très incrustée dans ma mémoire a presque failli en tomber dans les pommes : ce qu'elle m'en a redemandé de ce pâté, le nombre de faveurs que j'ai obtenues pour un pâté qui n'est jamais venu, finalement. Jusqu'à cela qu'elle m'a reproché, vous rendez compte? Ce n'est quand même pas moi qui le fourre ce foutu pâté.

Dire qu'il est là maintenant. Mais il n'est plus question d'elle à présent. Sauf que j'ai fait mienne son envie de ce pâté, sans le vouloir je crois. C'est juste qu'il a une histoire, ce morceau que je n'ai pas encore mangé : au presque il sentirait le sexe!

Hé les amis : c'est au four. Ça s'en vient. J'ai faim.

Je vais manger! Je vais manger tra-la-la-la-lère!

C'est devenu si rare maintenant. Et c'est quand mon estomac apprend par tout mon corps qu'il va enfin manger qu'il se réveille : ça hurle ça hurle j'en tremble dans mes mains!

Je vais manger la-la aïe!

jeudi, octobre 13, 2005

Léonard de Vinci, c'est un quoi, déjà ?

«Cerveau & psycho», n° 10 - juin - septembre 2005, «Léonard de Vinci neuroscientifique», par Jonathan Pevsner, pp. 80-83. [Extraits]
Léonard ne fréquenta jamais l’université et ne commença à étudier le latin qu’à 40 ans passés. Il écrivit : « Mes œuvres sont le fruit de l’expérience pure et simple, la seule vraie maîtresse. » Étudiant la nature avec enthousiasme, Léonard était différent de la plupart des anatomistes de son époque qui ne faisaient que perpétuer les dogmes des autorités grecques et romaines, même s’il ne s’est pas totalement libéré du joug des Anciens. Les conceptions répandues alors ont influencé sa conception de la structure et des fonctions du cerveau, et l’ont parfois induit en erreur.

Une symbiose de la science et de l’art

Il invente une technique très efficace de moulage : après avoir percé un trou à la base du cerveau d’un bœuf mort, il utilise une seringue pour injecter de la cire chaude dans les ventricules. Une fois la cire solidifiée, il élimine le tissu cérébral, faisant ainsi un moulage relativement précis des ventricules. C’est la première utilisation connue d’une substance se solidifiant in situ pour mesurer la taille et la forme d’une structure interne : Léonard sculpteur met son art au service de l’anatomie.

[…]

Léonard a tant progressé dans ses connaissances anatomiques qu’il dessine ce qu’il voit même lorsque cela est en contradiction avec ce qu’enseigne la Faculté.

[…]

Léonard fait progresser la science d’une façon étonnante. S’il avait pu voyager dans le futur jusqu’à aujourd’hui, il aurait certainement émerveillé par nos progrès dans la compréhension du fonctionnement du cerveau, mais il aurait été surpris d’apprendre que les neurosciences n’ont pas encore apporté de réponses à un grand nombres des questions qu’il avait soulevées : Pourquoi certaines personnes souffrent-elles de déficiences mentales ou d’épilepsie? Pourquoi rêvons-nous ou même dormons-nous? Qu’est-ce que l’âme?

Ses observations anatomiques lui permirent de dessiner ce qu'il voyait et non plus ce qu'on lui avait enseigné de voir, si bien que ses nombreux dessins sont très précis. Posted by Picasa

mercredi, octobre 12, 2005

Phil et la syphilis !

On trouve de tout dans un magazine gai 3/3 Posted by Picasa

Phil, quand je serai grand, je veux être comme toi!
l l l
Dans les prochains mois :
Honoré, Marion et Ida.

Ce que vaches vêlent

On trouve de tout dans un magazine gai 2/3 Posted by Picasa

Ratzinger du côté obscur ?

On trouve de tout dans un magazine gai 1/3 Posted by Picasa

Hip hip hurray

Au cas où ça intéresserait ne serait-ce qu'un seul autre taupin (à part moi) : j'ai réussi!! Ne t'inquiète plus mon frère! (voir message précédent) Le coureur prend son élan, oh il approche de la barre, saute...(profonde respiration)...et c'est réussi! Satyre, de Québec, vient de remporter le pactole! Enfin presque : il doit absolument aller à la présentation des médailles demain, et c'est sûrement la pire épreuve pour lui! Ce n'est pas encore gagné, Joseph.

Bon sans folie : j'ai l'opportunité d'aller acquérir de l'expérience en rédaction dans une entreprise d'entraînement. Ça me fait peur un peu mais je pense que c'est une bonne idée. Vous ne pensez pas?

Ce n'est pas encore gagné, je dois y aller une première fois d'ici vendredi, mais je suis certain que ça va aller maintenant. Le pire est fait.

Ah et vous savez comment j'ai fait pour me réveiller ce matin?

Je ne me suis jamais endormi.

Non mais look at that! Il est 13h00! Record olympique, Joseph!

À viv’allure

Quand vous me voyez marcher en courant comme tout-à-l’heure, ce n’est pas que je me sauve de ce qui pourrait être derrière, pfffff, pensez-vous, c’est seulement que je suis impatient d’être rendu où je me rends.

J’arrive chez moi à deux heures du matin : comment voulez-vous? Que serait-ce si je prenais mon temps?

J’ai besoin de vous : demain matin, j’ai un rendez-vous très important, à onze heures. C’est une question de vivres alors, vous pensez bien. Du genre qu’on ne peut manquer, surtout que ce serait la deuxième fois olé. Et oui, je ne vous en n’ai pas fait le rapport, la semaine dernière, mais j’ai manqué un rendez-vous important. Enfin, manqué…Qu’est-ce qu’un petit retard de vingt minutes? Non mais quand même. Faut pas s’arracher les cheveux en quatre. Que voulez-vous que j’y fasse?

Demain, onze heures. Présentement, trois heures. Ah ben pas si pire finalement! Tiens donc! Suis surpris les amis!!

Non mais est-ce que pour une fois mon cadran va fonctionner?

Demain matin, onze heures. Sans faute.

« Allô? SOS Hungry?

Demain midi, on m'aura coupé les vivres. »

Mon métier - 2

- Que fais-tu dans la vie?

- Je suis dans le domaine des marées : restaurateur de galères.

mardi, octobre 11, 2005

Sans suavité (N’importe quoi!)

Me souviens plus comment je voulais commencer. Je voulais partir en douceur mais c’est fini la douceur ce soir. T’entends des bruits des bruits plein de mots sales et saccadés, en raz-de-marée qui avalent. Envie de recouvrir tout. Tu as envie de les entendre arriver. Alors forcément ils arrivent.

Tchong! Ça te frappe en pleine face : le sacré vulgaire, la monotonie des raides comme clous, les cierges de file, en ligne mes tabernacles!

Petit moment d’attente…

Encore un peu c’est toujours long ces choses. Voulez un vieux magazine?

« Les hémisphères fondent en masse!»

T’es là t’attends comme un cave puis bang! Ça te givre drette là, t’as tout tout-d’un-coup : ça pue le feu éteint, les pleurs, t’entends ça bramer partout, c’est dans le tourniquet puis ça peur, ça peur sans bon sens, tu vois cela partout sur les peaux, des frissons de rien pour rien, et partout par monts et par eaux ça a la tête dans le fond à brasser la marde sacerdotale pour trouver des carcasses de rats morts sans combattre.

Tu regardes le gros pan de mur de brume qu’y arrive de loin et tu le sais : c’est ça le virus. C’est ça le dernier.

T’en peux plus de voir! Tu penses à l’autre, qui s’est arraché les deux yeux avec trois doigts en sept secondes, tu repenses aux messes de christ puis tu cries :

«Ton corps en sang j’en veux un puits !»

Ça descend jusqu’au fond. C’est plein de masses en toi, tu serres les dents mais c’est inutile : ça sort de toi de partout. Des billes de suie. Tu salis tout autour de toi.

Tu ne te souviens plus comment cela a commencé. Et tu fixes un fil blanc avec attention.

Très attention.

Dans chacun de mes rêves j’étrangle un cou différent.

lundi, octobre 10, 2005

Mais qu'as-tu fait depuis 4 AM?

J'aimerais avoir une vie plus monotone, parfois. Ainsi, je pourrais écrire des choses importantes, plaisantes, insignifiantes, mais j'arrive enfin devant mon ordi et j'aurais plusieurs choses à vous rapporter. C'est plate, c'est long. Ma vie - ma vie vécue s’entend - ne m'intéresse pas. Mais j'ai l'impression de vous devoir cela : une petite part de ma vie réelle. Allez, go!

Vous vous souvenez, la nuit dernière, j'étais peinard, je vous causais innocemment lesbiennes et imbécilités ( voir La débauche, t'as pas idée !). Puis bang! Vous n'en saviez rien, je n'ai pas pris le temps de vous l'écrire même si j'en avais envie, mais je suis parti en trombe. 4h00 du mat', appel d'urgence. C’est elle : ma connexion de cette nuit. Comme quoi tout n'est jamais perdu.

«Blablabla suis malade...vomit sang...froid...pas bien...viens!»

Suis parti comme une balle de fusil! Malade à ce point, ben oui me semble! Connais cela les femmes! Ce n’est qu’une ruse. Pour ne pas me faire peur. Je connais le manège : je vais arriver là, elles seront trois, saoules comme quatorze, les brassières pleines. Malades de rires en me voyant arriver, pensant me faire une surprise, et voulant me récompenser d’ être accouru pour leur sœur. Ne pas m’enfarger dans ma langue. Héhé, j’pas con!

J’arrive déjà, j’ouvre la porte : ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais. C’était exactement comme elle avait dit. Je scrutais l’appartement avidement : rien dans l’ombre, rien d’autre que la lumière étincelante des WC, et elle, seule, appuyée sur le rebord du bain, devant la cuvette. J’avais raison sur un seul point : elle a sourit en me voyant arriver.

Riez, riez. Vous savez bien qu’une heure plus tard, ce fût mon heure.

Hehem. Bon, pour être franc, une heure plus tard, cela ressembla plus à ceci :


«-Viens ici, me dit-elle. Je veux que tu me fasses ça avec ta bouche. S’il-te-plaît. J’suis maladeeeee. Ça me ferait du bien. J’ai entendu dire que tu étais un champion là-dedans.
- Ha oui, par qui?
- Tout le monde.
- Coudon’. Si tout le monde le dit, tu ne me laisses pas vraiment le choix.»

Au travail. O.K. Là, vous pouvez bien rire. C’est pas grave. Je ne vous ai toujours pas raconté la nuit de la semaine dernière. Je me suis promis de le faire. Bientôt. Vous rirez bien dans votre chapeau.

Quand même, un peu plus tard, c’est évident que c’est allé un peu plus loin. Mais bon, baiser avec une lesbienne seule ou une hétéro, ça ne fait aucune différence ; elles doivent être avec un « s », voilà. Pendant cette pénétration ordinaire, moi, je me sentais profondément déçu.

Bref. Suis revenu à 9h ce matin, vous ai fait des posts débiles, et suis remonté chez elle à 11h. Me suis endormi, enfin, à 14h. Réveil à 20h, retour à 23h. Et voilà.

Plus capable. Plein de choses à faire. Vanné.

Monty Python's Life of Brian !! [Excerpt]

« - I've got an idea. Suppose you agree that he can't actually have babies, not having a womb, which is nobody's fault, not even the Romans', but he has the right to have babies.

- Good idea, Judith. We shall fight the oppressors for your right to have babies, brother. Sister.

- What's the point?

- What?

- Why fight for his right to have babies when he can't have babies?

- It is symbolic of our struggle against oppression.

- Symbolic of his struggle against reality...»

Allez-vous en!

J'en suis presque convaincu maintenant : des gens à tête de singe vivent, la nuit, derrière ma fenêtre.

Devrais-je installer des rideaux?

Les petites turbines

Le problème avec les petits moteurs électriques, c'est qu'on peut toujours se demander si c'est le rasoir du voisin ou le vibrateur de la voisine.

Ça beau sonner pareil, c'est pas tout-à-fait la même vision. J'pense j'vais monter le son de ma musique moi là.

dimanche, octobre 09, 2005

Les schtroumpfs

Oeuvre d'un trippeux de mushs dénommé Peyolt.

Prière lucide

Je vous salue, maris
Cependant que vos femmes sont avec moi
Je suis béni entre toutes ces dames

Et le suc de mes entrailles est chéri.

Ainsi soit-il. Hey men.

Mmmmm. Oh oui! Cela est juste et bon.

Bienvenue en ma demeure

«Vous êtes chez voooooooooooouuuuuuuuus
Chez moiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii »
Michel Louvain, De bonne humeur
Non mais là franchement tu dépasses les bornes. Pire post ever...Dire qu'à la base, je venais vous écrire un extrait de Type O Negative, et c'est cela qui est sorti. J'ai l'impression que mon système d'associations d'idées fonctionne par dissonance.
Si système il y a.

La débauche, t'as pas idée !

Ce soir, je me suis levé trop tard. Et à l’heure où je déjeunais, j’aurais déjà dû partir. Samedi soir, soirée infernale : je devais sortir, dans un bar gai, avec une pelotée d’homosexuELLES. Only Dick in town. Et celui qui se demande c’est quoi le rapport de sortir avec des lesbiennes ne connaît rien à la vie. Ce que vous pouvez être naïfs.

Comme dans n’importe quel clan, quelques-unes d’entre elles s’acoquinent souvent avec mon maître. Mènent la vie de débauche, parfois perdent la tête. Et, à quatre heures du matin, ne savent plus ce qu’elles font mon père.

Pour ceux qui ont pied en enfer, mes sabots sont de velours. Mes cornes, voluptés. Et mon domaine, promesse d’un lendemain amnésique.

En échange de ma protection, elles font parfois exception…

Je suis celui qui confirme toujours la règle. Vous n’avez pas à me remercier, ce serait plutôt à moi. J’aime bien faire ce que vous ne faîtes pas.


l l l

Remarquez, tout ceci étant dit, je n’y suis pas allé. Toujours mon horaire de fucké. Et je me retrouve seul avec vous, cette nuit, à parler péchés cathodiques. Au même moment où, là-bas, le feu monte déjà au-dessus du genoux.

Non mais t’es pas un peu débile le bouc ???!!!

Table...de travail?

Bouteilles de bière (vides), bouteille de vin (vide), quatre paquets de cigarettes (trois vides), onze sacs ziploc (dix vides, l'autre sent bon en cr...), cinq-six bouts de papiers d'aluminium (non là j'en n'ai plus de H), une tasse de café (vide ; ah le service j'te dis!), ma pipe (toujours pleine), papiers à rouler (à l'occasion), cartons d'allumettes (en lambeaux), cendrier (déborde!), dix-neufs bouts de papiers (gribouillés), trois livres (empruntés).

Bordel : mais où est ma table?

Psssit, garçon!

Je pourrais avoir un réchaud de café, s'il-vous-plaît?

Et merde...Pas de service ici!

Hééééé! Quelqu'un?!?!!?

Coquille d'oeuf

Sur mon comptoir, une coquille d'oeuf brisée traîne depuis des jours.

C'est tout moi. Et rien d'autre.

Brisée et vide. Depuis des jours. Dirty rotten egg.

Mon âme, je l'ai poêlée et digérée depuis longtemps. Enfin, pas vraiment moi. Lui. En-haut. Celui qui parle par moi. Chutttt.

Cheer up, everybody!

And always look on the bright side of life
(whistle whistle whistle..)
Always look on the right side of life
(whistle whistle whistle..)

For life is quite absurd
And death's the final word
You must always face the curtain with a bow
Forget about your sin
Give the audience a grin
Enjoy it
It's your last chance anyhow

So always look on the bright side of death
(whistle whistle whistle..)
Just before you draw your terminal breath
(whistle whistle whistle..)

Life's a piece of shit
When you look at it
Life's a laugh and death's a joke
It's true
You'll see it's all a show
Keep 'em laughing as you go
Just remember that the last laugh is on you

And always look on...

- Monty Python !!!


Come on, everybody! Cheer up!

whistle whistle whistle...

samedi, octobre 08, 2005

Pour nous tout cela

Je m'en vais à l'épice-cerie : je me lève et je n'ai plus de café. Urgence d'agir! Pourtant je suis assis ici devant vous à attendre. Bon allez, un petit copier-coller pour nous faire patienter. À tout-à-l'heure, vous savez, après le changement de date. Grrrrrr.

Serrons les rangs
Les crocs luisant de hargne
Nos yeux mon ami
Nos yeux sont fous enfin

Nous arracherons les rues à mains nues
Les pavés envahiront les bâtiments
Le verre bri-sé !!
Nous crierons :
À nous !
À nous dès maintenant !!!

Oui
Pour nous tout cela
EN TONNES !!!

Mon sommeil en saccades

Z'avez jeté un oeil sur l'heure de mes posts? Pathétique non? Et ce n'est pas de la frime. Au contraire, si je modifiais les heures de mise-à-jours, ce serait pour avoir l'air légèrement plus normal, au moins...

Je ne dors pas. Ou oui je dors, mais pas comme cela. Pas comme il faut. Couché dans mon lit je rêve à écrire. Je me lève. Je me recouche. Je m'endors. Je me réveille deux heures plus tard. Me lève, mange et reste debout quatre heures. En redors trois. Dix-neuf debout. Et bang la journée du vampire à dormir quatorze heures. Me réveiller à minuit.

Aucune logique dans rien. Horreur de m'endormir. Encore pire me réveiller.

Le pire? Pour rien au monde je ne voudrais de votre sommeil réglé au cadran et à l'horloge.

J'aime mieux circuler sous vos fenêtres la nuit. Souvent le matin je marche avec vous, dans la beauté de l'aube. C'est étrange : je suis le seul qui sourit.

vendredi, octobre 07, 2005

Foutre le bordel dans son HTML

Je suis d'accord avec vous, il y a eu un petit creux cette semaine. Mais ce n'est pas faute de ne pas avoir pensé à vous! J'vous jure!...Là je le sais que ça ne paraît pas mais grébonyenne de baptinsededieu ça fait une semaine que je f**k le chien dans le ?%$?! de ?*&/"$ de HLM...BLT...THC euh non sûrement pas...enfin la programmation de sites web in vitro de ?%?/ de %&$ cochonnerie maudite non mais vous m'avez vu la bandelore? J'ai l'air d'un grelot!

Tanné tanné. Faut pas je brise mon portable faut pas je brise mon portable faut pas...

Ah-hoummmm...Huu huuuu ouannnnnnnn...

Z'essaierez de mélanger langage script et poésie aussi!

Non mais j'vous jure...Grmblllllgrrrrrr.....

Un peu d'indulgence s'il-vous-plaît??..

Actualité puérile

Kate Moss aurait des tendances suicidaires

(TQS.ca) Apparemment, les proches de Kate Moss craignent que la mannequin mette fin à ses jours de façon soudaine.

Selon une étude scientifique. Et on attend toujours les résultats visant à prouver que Kate Moss est plus maigre que la moyenne des filles de son âge.

Et pour la première fois, j'ai pu imaginer quelqu'un mettre fin à ses jours de façon lente. Cooool. Non mais sérieux...

Quoi? Vous vouliez le lien??? Voyeurs à ce point?

Défense de faire semblant de rien

« Circulez, circulez! », me murmurent agressivement les trottoirs, les balcons, et les facades de maisons.

Voilà pourquoi je me déplace souvent à l'abri des lampadaires et de la propriété privée.

jeudi, octobre 06, 2005

Blogue : intime ou public?

Au départ je m’étais bien juré : je fais un blogue pour moi, pour écrire quelque part tout en ayant peut-être la chance d’être lu par un inconnu ; pas question d’en parler à des connaissances parce que je me connais, la censure va aussitôt s’installer parmi moi.

Mais là je me promène tout heureux tout content et je dis à tous que j’ai débuté un blogue, sans préciser. Et on a vraiment envie d’être lu, n’est-ce pas? Bref, le dilemme. Demandons conseil à une amie :

« Faut bien que tu t’attendes à ce que les gens veulent en savoir plus, et si tu en parles c’est probablement que tu veux en dire plus, si tu veux mon avis.

Et arrête de te censurer, de vouloir toujours cacher celui que tu es. Évidemment que tout n’est pas parfait, mais personne ne te le demande. Excepté toi-même. Et de quoi as-tu peur ainsi, veux-tu bien me dire? »

Bon o.k. o.k. Mais je vous aurai averti…

Petite tornade

Je t’ai vue au carrefour des paranos
Luisante seule par journée grise
Tu souriais aux anges

J’aurais voulu humer ton odeur de pluie
Mais derrière le flot me projette plus loin
Toujours plus vite plus loin
Et demain je ne te reconnaîtrai plus

Plus jamais

Tu n’auras plus jamais ce visage
Soleil dans ce ciel de nuages

Sin City [Excerpt]

« Hey, there ain't no settlin' down!
This is blood for blood, and by the gallons.
This is the old days and the bad days,
the all-or-nothing days.
They're back.
There's no choices left.

And I'm ready for war. »
- Marv

Un vrai clown

Je viens de me voir dans la glace : j'ai une tête de clown cette nuit.

L'autre jour, une voiture m'est presque passée dessus. Ordinairement, j'aurais invectivé le véhicule et planté un de ses enjoliveurs dans le front du conducteur. Or, je vis bien le sourire de regret que m'adressa ce dernier, de plus je reconnaissais le type : c'était le clown de la terrasse, celui à l'unicycle interminable et à la pilosité ridicule. Je souris à mon tour et le salua en contournant son auto immobilisée.

Non mais comment pourrait-on en vouloir à un clown??

En direct de plus tôt

Attention : Cette mise-à-jour est diffusée en différé.

Forger ta présence

J’aime mieux écrire seul qu’être avec toi.
Mais comme j’écris, tu es là.

mercredi, octobre 05, 2005

Désir constant

Toi seule peut me réveiller d'un seul mouvement
Pendant qu'à dix mille de front j'échoue

L'oiseau-lyre

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Charles Baudelaire, L'Albatros
...quand il [le poète] dit «oiseau», il peut n'avoir
aucun souvenir d'oiseau, aucun autre modèle que
cette part en lui de lui-même qui est oiseau,
et qui répond à l'appel de son nom par un vol
magnifique en plein air et le déploiement
vaste de ses ailes.
Hector de Saint-Denys Garneau,
Monologue fantaisiste sur le mot.

Ma théorie du chaos

Lever la main vers toi
Comme le battement d'ailes d'un papillon

Budget temporel

3h33…

Bernacle! cette vie qui n’en cesse plus d’aller grand train : à minuit déjà je voulais prendre ma télécommande, appuyer sur pause ; mais ces choses essentielles ne sont toujours pas à notre portée. Il semble plus important d’accumuler son argent que de dilater son temps. Enfin…

Plein de choses à faire. Et plus que tout : vous écrire mes amis. Je tarde à vous donner des nouvelles. Mais le drogué en moi criait famine. J’en étais quitte pour une heure de marche. Ensuite seulement.

Reporter toujours.

Rendu au lieu d’approvisionnement, les lumières allumées et l’absence de rideaux projetaient sur mes vêtements sombres la déchéance intérieure. Prendre mon dû. Repartir.

Sur la galerie, sous les circulaires, malgré l’entente, j’appris qu’il en serait autrement. Pas d’autre choix que de cogner à la porte. Misère : j’étais cuit pour une bonne cuite. Encore une fois.

3h33 déjà. Me revoici me revoilà. J’arrive tout juste et j’y suis à peine parvenu. Je me souviens tout-à-l’heure : il n’était que minuit mais il était trop tard.

Reporter toujours. Plein de choses à faire. Vous dire bonjour. Mais raide et rond.

Y croyez-vous? 3h33. Début de la séance café. Jusqu’au fond de la tasse tenter de comprendre son présent.

Pour vous, déchéance?

Pour moi, tentative de tromper la mort…

Piège à rat

Ne vous inquiétez pas, c'est passé maintenant, mais tout-à-l'heure je me suis demandé : «Avez-vous déjà vu quelqu'un saliver à la vue d'un morceau de fromage?»

mardi, octobre 04, 2005

Unité de guerre

Régulièrement sépares-t'en deux
Largues ton double
Tu profiteras de sa croissance
- même de loin -

Et de doubles en doubles
L'épaule protégeant l'épaule
Tu avanceras
Avec ton armée de toi

lundi, octobre 03, 2005

Magritte, René : «Ceci n'est pas une pipe.»

Ne jamais perdre de vue : ceci n'est pas une pipe. Posted by Picasa

Le truc du chapeau

On peut dire que j'ai souvent l'air du lapin qui sort du chapeau.

Mais plus du genre lapin mort tu vois?

Exactement comme cela

J'ai souvent l'impression d'être comme un grand-père - comme mon grand-père! - assis dans une chaise berçante, une pipe éteinte à la main. Avec un drôle de sourire aux lèvres.

Et surtout : le regard vague. Pendant des heures.

Enfant unique

Oh et puis si vous me trouvez bizétrange, vous aviez qu'à ne pas faire d'enfant unique. Non mais. Et après ça se permet de juger. Ohhhhhh.

Un vieux texte :

Enfant unique (extrait)

Enfant unique, seul au milieu de son imaginaire, tout ne se résume-t-il qu’à cela, au bout du compte? Seul comme un ours polaire dans l’immensité blanche. Des kilomètres de bitume seul sur la banquette arrière. Des parties de Monopoly seul contre des alter-ego (déjà à cet âge se confronter ainsi). Et dans ma tête, dans ma tête, des voix susurrent sans cesse. Se parler à soi-même. Envers et contre tous, par-devers soi, se parler à en perdre le fil, se parler à en oublier que dans ton oreille –ne te laisse pas berner- dans ton oreille, dans ta foutue de chienne d’oreille, c’est toujours la même maudite voix. L’éternelle voix aux lèvres scellées.

Jeune je faisais des cercles à bicyclette et ça tournait ça tournait ça tournait dans ma tête des chansons venues de nulle part, des chansons venues par hasard, des chansons de rien du tout avec des mots bizarres, des mots retords, des mots qui n’existent pas. Des chansons qui ne voulaient rien dire. Des chansons pour s’endormir, des chansons pour s’engourdir. Pour arrêter de pédaler.

Une boucle dans une boucle

Ce n'était pas nécessairement ce qui était prévu, mais je viens de me rendre compte que j'ai créé, vous savez, ce genre de boucle vicieuse qui peut se répéter infiniment? (voir message précédent)

Jeune, j'avais un superbe livre d'histoires. Sur la page couverture, une jeune fille tenait le livre, et sur la couverture de ce livre était la même jeune fille, tenant un livre avec sur la couverture elle-même et le même livre, et ainsi de suite, jusqu'à la limite de ce que je pouvais distinguer à l'oeil nu.

Cette image me fascinait, au point où cela me faisait un peu peur. Je me demandais si, avec un microscope, je verrai d'autres jeunes filles, avec d'autres livres, ce livre que j'avais bizarrement entre mes mains ; et si oui, cela voudrait dire qu'elle se répercute ainsi l'une dans l'autre, théoriquement sans jamais s'arrêter!! Vertige, étourdissement ; quand on n'a que cinq ans ainsi! L'infini...

Et puis, le malaise ne s'est peut-être jamais éteint. Un miroir face à un autre miroir. Penser que notre univers peut n'être que cela : un univers à l'intérieur d'un autre univers, à l'intérieur d'un autre, à l'intérieur d'un autre...

Si vous voulez entendre ma voix

Si vous voulez entendre ma voix, ne cliquez pas ici. Continuez à lire plutôt.

dimanche, octobre 02, 2005

Mon métier

Hé bien! Grosse fin de semaine!

Blulé blulé…Et j’ai tant de choses à faire cette nuit!

Répondre à un beau courriel, ce qui ne me dérange pas du tout, mais comme je suis complètement à sec niveau monétaire il faudrait aussi que je passe la nuit sur PhotoShop, question de tenter un bon coup encore une fois.

En fait, si je mélange mes activités d’écriture, qui ne me rapportent point, et les petites choses que je peux faire parfois pour tenter de renflouer les coffres, on pourrait dire que je fais de la fraude documentale.

À vous de vous démêler dans tout ça héhé.

Post-nuit de feu

Pfiouuuuuu. Aïe aïe aïe…Fait du bien d’être enfin mort!! Brûlé le petit démon…Et avec un de ces mal de dos!!!

Je vais peut-être enfin pouvoir passer à autre chose, quelques jours du moins. Mais bon, moi les journées comme aujourd’hui, j’ai l’air d’un pinson qui gazouille de branche en branche sans pouvoir exprimer autrement son bonheur.

Et il se trouve que j’ai lu cela hier après-midi : ça exprime très bien comment je me sens les jours d’«après-félicités», et de bien meilleure façon que je ne saurais le faire. Pourquoi tenter de parfaire la perfection? :

Calvino, Italo : «Aventures : L’aventure d’un employé» (extraits)

Calvino, Italo : « Aventures : L’aventure d’un employé » (extraits)

L'AVENTURE D'UN EMPLOYÉ

L'employé Gnei avait passé la nuit auprès d'une dame, et jolie. Lorsque, de bon matin, il sortit de chez elle, l'air, les cou­leurs d'un jour de printemps étaient là pour l'accueillir : lim­pides, vivifiants, neufs ; Gnei avait l'impression de marcher en musique.

[...]

En somme, Enrico Gnei était, ce matin-là, un homme qui a goûté ce que la vie peut offrir de meilleur.

[...]

Cette nuit sans sommeil, loin de lui peser, lui procurait une lucidité artificielle une excitation, non plus des sens, mais de l'esprit. Un souffle de vent, un bourdonne­ment, l'odeur d'un arbre étaient pour lui autant d'appels à la possession, à la jouissance ; il ne savait plus se résoudre à goûter la beauté avec un peu de discrétion.
[...]

La ville était remuante et sonore, des éclairs dorés glissaient sur les vitrines, l'eau dansait sur les fontaines, les trolleys éparpillaient des grappes d'étincelles. Enrico Gnei allait, comme à la crête d'une vague, dans une alter­nance d'exaltation et de langueur.

[...]

Gnei regarda l'heure : il était en retard ; il courut jusqu'au bureau.

[...]

L'espoir inavoué de Gnei, ce matin-là, était qu'exaltation amoureuse et religion bureaucratique pussent se fondre, conjoindre leur ardeur, mêler leurs flammes ; hélas, la table de travail, l'éternelle chemise vert crasseux En instance lui rappelèrent cruellement le contraste entre la vertigineuse beauté qu’il contemplait naguère, et l'emploi du temps de toujours.

II allait et venait autour de son bureau, sans se résoudre à s’asseoir. Il était victime d'un soudain, d'un urgent élan d'amour pour sa dame. Il ne trouvait pas le repos.

[...]

« Je suis là, dans votre bureau, parmi vous, oui, mais c'est ainsi que, tantôt, je me roulais dans cer­tain lit ! »

[...]
Le téléphone sonna. C'était le directeur.

[...]

Et il voulait dire « Eh bien, quand doucement elle m'a demandé : Vous vous sauvez déjà? j'ai compris que je devais garder sa main, là, dans la mienne... »

[...]

Il ne pouvait pas dire : « Jusqu'à ce que la porte se soit refermée sur nous deux, je n'étais pas tellement sûr... »

[...]

Et il songeait : « Alors, j'ai bien vu qu'elle n'était pas ce que j’avais pensé, froide, dédaigneuse... »

Il raccrocha. Il avait le front mouillé de sueur. Il se sentait làs, brusquement, mort de sommeil. Il regrettait de n'avoir pas fait un saut jusqu'à la maison, le temps de prendre un bain, de se changer ; il était mal à l'aise dans son linge.

Il alla à la fenêtre ; elle ouvrait sur une cour cernée de hautes murailles avec tout un peuple de balcons, et on s'y serait cru en plein désert. Le ciel apparaissait, par-dessus les toitures, non plus limpide mais blême, comme brouillé d'une patine opaque ; Gnei sentait bien que, dans sa mémoire, une même patine opaque effaçait le moindre souvenir, la plus petite sensation ; il ne restait du soleil qu'une tache informe de lumière figée comme un sourd élancement de douleur.
- Italo Calvino

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