mardi, janvier 31, 2006
La Mort en différé (en un instant)
En souvenir de toi. Au revoir grand-m'man.
La mort est beaucoup plus rapide que la vie.
lundi, janvier 30, 2006
King Kong 1933 : Signification mythico-politique
Texte de Paul Warren :
L’articulation narrative
Le film se divise en deux parties : Skull Island / Manhattan Island. Il est tout entier structuré sur le mythe de l’opposition entre la civilisation et la sauvagerie. Et ce mythe se concrétise, se «grosplanise» sur deux êtres antinomiques : la blonde jeune fille (Ann) et le monstre noir (Kong). Précisons ici que l’œuvre populaire en simplifiant au maximum fait fonctionner le mythe, l’occulte et l’installe subrepticement dans l’inconscient. Il faut noter qu’il n’y a que des personnages principaux dans le film (au premier plan) et tous sont stéréotypés : Ann, Denham, Jack, Skipper, du côté des Blancs (les autres personnages sont des figurants anonymes dans la coulisse); le chef de la tribu, une jeune fille noire, le sorcier, du côté des Noirs.
Donc une opposition radicale entre deux univers et qui se cristallise sur deux individus : Ann et Kong.
Tout fonctionne et se déplace à partir et à même cette opposition radicale. C’est elle qui donne au film son rythme d’entraînement. Nous sommes dans le monde du western.
Il y a cinq mouvements dans le film, tous déterminés par Ann, l’appât :
- La civilisation blanche avec Ann au centre fait irruption dans la tribu noire de Skull Island, stoppe son rituel et provoque le conflit (à cause de Ann).
- La tribu primitive dans la civilisation blanche, s’empare de Ann et provoque le conflit.
- La civilisation blanche pénètre au cœur de la tribu primitive, détruit son ordonnance, récupère Ann et s’empare de Kong, le dieu du monde primitif et sa globalisation («grosplanisation»).
- Kong pénètre au cœur de la civilisation blanche de Manhattan Island et détruit son ordonnance.
- La civilisation blanche assiège Kong et le détruit par sa technologie.
[…]
Signification mythico-politique
Il faut rappeler la situation politique du début des années trente, aux Etats-Unis, au moment de la pré-production de King Kong. La philosophie du «laisser faire» de Jefferson, basée sur la confiance en l’individu moral se développe en une politique ouverte du pouvoir central orienté vers la protection des intérêts des privilégiés. Les présidents républicains Harding, Coolidge et Hoover deviennent, dans une bonne mesure, les serviteurs des financiers qui dominent le congrès. Ils président ainsi à une énorme concentration du capital entre les mains de quelques-uns et, dès lors, à l’accumulation des causes de la crise de 1929.
Pour redresser le capitalisme F.D. Roosevelt s’appuie sur les syndicats, le petit peuple, les Noirs et les intellectuels (pour la première fois de leur histoire, les Noirs voteront démocrates en 1933). Il permet aux Unions de recruter, en quelques mois, plus de 1 million et demi de nouveaux adhérents. Il s’entoure d’une équipe d’intellectuels qui forment le «braintrust» de la nation («Eggheads». L’inquiétude des éléments conservateurs tourne à la panique. Il importe de noter que les intellectuels étaient plus suspects que jamais aux Etats-Unis; et pour cause, en 1930, 52 écrivains de renom, dont Dos Passo et Miller, soutiennent la candidature du communiste John Foster. Les ouvriers se sentent forts, soutenus qu’ils sont par le candidat Roosevelt. Ils provoquent des grèves un peu partout. Dans 20 États, on doit faire appel aux gardes nationaux : il y a des accrochages, des blessés et des morts.
Mais surtout, et c’est capital pour la compréhension de King Kong, les Noirs bougent et se révoltent. Des incidents sérieux se produisent dans les grandes villes, en 1930, 1931, 1932. Des marches de la faim sur Washington s’organisent et s’amplifient.
Il est clair que King Kong est un film politique et anti-Roosevelt. Lorsque le monstre noir brise ses chaînes et terrorise les New-Yorkais, ce qui s’exprime c’est la grande peur des Noirs qui prennent du poil de la bête, c’est le «New Deal» de Roosevelt qui vole en éclats.
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J’ajoute que si ton premier réflexe c’est : «Mouhaha voyons donc!», je te prie de quand même considérer cela sous cette perspective :
« Et qui, d’après toi, finance ces films? »
samedi, janvier 28, 2006
Avertissement : ce message contient des allusions au trépas (désillusions sur la vie)
Je parle à mon père cinq minutes, avant qu'il abandonne et me rappelle que c'est sa fête. Doh! Bah...Ré.
...
Plus grave : ma grand-mère est à l'hôpital. On vérifie son état. Nous spéculons que son cancer du sein s'est généralisé. Apparemment, ça se voit dans ses yeux. (Terrible, cette phrase).
Tests à la chaîne. On devait regarder ses poumons, on a bifurqué directement vers le TACO. Plus 3 électros!
Vous ne passerez plus par Go! Vous ne réclamerez plus.
Elle ne retournera probablement pas à la maison.
Je l'appelais «grand-m'man».
Tit copié-collé
Toutes choses étant égales par ailleurs
J'ai peur j'ai peur
Du jour de l'heure
Mon fix
Sans blague, regarder l'heure ne me suffit plus. Je dois réfléchir pour m'assurer d'être dans le bon douze heures. Non mais ça veut dire quoi, ça, 19h00? C'est quoi, ça? Doit-on faire quelque chose en particulier, à 19h00? Et eux, ils font quoi?
19h00 : est-ce une heure où je peux oser t'appeler?
C'est une heure convenable?
...
Fin janvier.
Donc, plein coeur de l'hiver.
Forcément, la saison du ski.
Dîtes, le ski c'est commencé?
...
J'ai envie de glisser, dévaler.
La pente.
Remonter.
Moi qui ai le mal de mer
Hisse le drapeau de mon navire
Nous partons à la dérive
Inventons notre océan
Notre chanson
Naviguer sur l'eau et l'air
Houuuuuu les fantômes
(conscience)
de la réalité.
vendredi, janvier 27, 2006
Cette perfection aurait-elle pu durer ?
«Comment, ce bonheur n'a duré que trois minutes? Mais il m'en a paru dix! D'ailleurs, c'est ce qui aurait dû...»
Et bien c'est pour cela que tu la fais rejouer en boucle.
...
Hé! L'allusion, ce n'est pas moi qui la fait.
Ton corps te parle
Besoin de repos? Essayez Le Béton, le vrai mur qui assomme.
Parenthèse sur les influences enfouies
« Si je te dis «brin d’herbe», évidemment tu peux penser à un, t’en faire une représentation ; mais pourrais-tu te souvenir d’un brin d’herbe en particulier, un seul dans toute son individualité ? »
Enfin, quelque chose qui ressemblait à cela. J’ai toujours su que, si elle était de moi, c’était quand même du Calvino. Non seulement cela, un texte dans Palomar s’intitule Le pré infini. Je viens de le relire, pour voir à quel point ce que j’avais écrit, je l’avais déjà lu. Comme quoi…
Voilà. Je te laisse avec sa conclusion :
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Calvino : Le pré infini [extrait], in Palomar
(mise en situation : Palomar entretient sa pelouse…)
Les pensées de Palomar suivent déjà un autre cours : est-ce «le pré» que nous voyons, ou bien voyons-nous une herbe plus une herbe plus une herbe?...Ce que nous appelons «voir le pré» est simplement un effet de nos sens approximatifs et grossiers; un ensemble existe seulement en tant qu’il est formé d’éléments distincts. Ce n’est pas la peine de les compter, le nombre importe peu; ce qui importe, c’est de saisir en un seul coup d’œil une à une les petites plantes, individuellement, dans leurs particularités et leurs différences. Et non seulement de les voir : de les penser. Au lieu de penser «pré», penser cette tige avec deux feuilles de trèfles, cette feuille lancéolée un peu voûtée, ce corymbe si mince…
Palomar est devenu distrait, il n’arrache plus les mauvaises herbes, il ne songe plus au pré : il pense à l’univers. Il essaie d’appliquer à l’univers tout ce qu’il a pensé du pré. L’univers comme cosmos régulier et ordonné, ou comme prolifération chaotique. L’univers fini peut-être, mais innombrable, aux limites instables, qui ouvre en lui d’autres univers. L’univers, ensemble de corps célestes, nébuleuses, poussières, champs de forces, intersections de champs, ensembles d’ensembles…
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Non mais, dîtes-moi que je ne suis pas le seul à qui cela se fait tordre de rire?
Pour te mettre en appétit
Texte en exergue, Éditions du Seuil, pour la traduction française :
En vacances, en ville, en… silence, Palomar tente de maîtriser de l’œil un brin d’herbe ou un fromage, une étoile ou un jardin zen, deux tortues qui font l’amour, ses semblables et lui-même ; et les complications dans lesquelles il se retrouve le laissent chaque fois pantois.
Calvino est un merveilleux dessinateur d’eaux-fortes : jamais il ne l’a mieux montré qu’ici. Libre à chacun de reconnaître, sous les perplexités ratiocinantes du voyeur, beaucoup de philosophie ; et, sous l’humour, une pincée de désespoir.
jeudi, janvier 26, 2006
Penser à ne rien penser
J’en profite ce soir : comme de fait Palomar n’est jamais chez moi puisqu’il fait le tour de tous ceux que je croise, mais par hasard ce soir nous nous trouvons au même endroit. Je le tiens dans mes mains depuis une heure en y songeant, réfléchissant à lui et d’autres choses.
C’est facile j’ai dû le lire à mon premier cours de philo au cégep. Je peux mettre une date là-dessus. Parfois le contexte sert de moyen de datation. Comme un carbone14 du souvenir. Bref :
Septembre 1991. Ce livre que j’ai entre les mains, je l’ai depuis quatorze ans! Bientôt, j’aurai vécu aussi longtemps avec lui que sans lui! Un très vieil ami.
Palomar, d’Italo Calvino. Fallu lire cela en philo. Putain que le monde haïssait cela! Et moi je trippais comme un malade. Palomar, c’est un vieux toujours perdu dans sa tête, à retourner inlassablement des insignifiances, des détails. Mon Dieu! Déjà si jeune, j’avais l’impression que c’était un peu moi, quand je serai vieux. Évidemment, je ne m’en suis pas éloigné aujourd’hui. Au contraire…
Septembre 1991. Entre adolescent et adulte (homme, cela viendra beaucoup plus tard, mais je m’écarte). Je commençais à peine à réaliser que je n’étais pas nécessairement synonyme de normalité. Apparemment, réfléchir à tout et à rien et se parler n’est pas le fait de tous.
Jusqu’à cet âge, dans mon innocence bête, je ne pouvais m’imaginer que ça puisse être différent pour quiconque. Encore aujourd’hui, j’ai de la difficulté à croire le contraire.
J’ai toujours pensé que ne penser à rien c’était quand même penser à ne rien penser.
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Bon, je te reviens avec tout cela. En ce moment, je suis incapable de penser.
Ou, si je le fais, rien n’est fixe…
C'est redondant mais...
Les yeux toujours grands ouverts de fatigue.
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Ensommeillé, les sens sont en éveil.
Chercher l'air qui me convient
Depuis des jours tu en écoutes plein : aucune ne t'apaise vraiment. Tu sais qu'elle existe, mais tu n'arrives tout simplement pas à mettre le doigt dessus : celle dont tu as besoin en ce moment.
mercredi, janvier 25, 2006
Les chaînes aux pieds
Fétiche tu l'auras voulu
À genoux suppliant les bras implorants
Je t'offre la chaîne qui tient mon collier
mardi, janvier 24, 2006
Dernière chose...(?)
C'est triste, j'étais curieux de savoir comment ça donnerait, avec le vote proportionnel, de députés fantômes...
Bah...en passant comme cela...
Avec un vote proportionnel, ça leur donnerait 14 voix au Parlement. C'est pas rien...
Entendu à la télé
« …les policiers leur mirent le collet au grappin…»
Et puis, ça s'est passé comment, tes élections?
...
Moi, ici, sans ma télé, je ne suis pas très au courant de ce qui se passe. D'un autre côté, ce n'est pas comme si nous ne le savions pas d'avance :
Les Conservateurs minoritaires, le Bloc fait très bonne figure, les Libéraux s'en sortent moins mal qu'on aurait pu croire, le NPD n'y est pas. Ici, au Québec, les Conservateurs ont moins d'appuis que prévu : les Libéraux ont la couenne dure au pays des frileux!
Prévisions?
125 : Conservateurs
110 : Libéraux
053 : Bloc
020 : NPD
Et puis?..
...
C'est drôle cette impression que ce qui se passe en moment est autant important qu'insignifiant. Décisif, mais décidé. Non mais sérieusement, c'est bien que tu ailles voter. Si personne n'y allait, plus rien ne fonctionnerait...
lundi, janvier 23, 2006
T'es libre de consommer man
2005-12-29 12:00:00
(QM) - Après s'en être pris au P2P, l'industrie musicale veut désormais interdire les sites proposant les paroles et partitions des artistes.
L'offensive a été lancée par le Music Publisher Association (MPA) des États-Unis, à ne pas confondre avec la Motion Picture Association of America (MPAA), et vise donc à faire fermer et condamner tous les sites proposant les paroles d'artistes ainsi que les tablatures (accords en guitare). La guerre sera lancée début 2006 et le président du MPA Laurent Kaiser déclare que « toutes les tablatures et paroles de chansons sur Internet sont illégales ». Il va même plus loin, car il ne veut pas seulement faire fermer ces sites: «Jetons les responsables de ces sites en prison, ce sera plus efficace.»
Le même M. Kaiser se prononce en disant qu'il y a peu de temps « la Xerox (photocopieuse) était la grande usurpatrice [des] revenus potentiels » et soutient que dorénavant c'est l'Internet qui prend la relève en en faisant même perdre plus de revenus. Ainsi, toujours selon lui, l'association doit être plus proactive. Quant à lui, le président de la National Music Publisher Association (NMPA), David Israelite, déclare que « l'utilisation non autorisée des paroles et des tablatures prive l'artiste de son moyen de subsistance; c'est du vol. Les éditions musicales et les artistes utiliseront tous les moyens de la justice pour faire cesser ce comportement illégal. »
Des attaques de ce genre contre des sites ont déjà eu lieu par le passé, mais c'est la première fois que l'action est coordonnée et concertée. D'ailleurs, le site PearLyrics en a fait les frais puisqu'il vient de fermer, mettant des explications sur leur page d'accueil . Le webmestre du site ne comprend pas, entre autres, pourquoi il est dans l'illégalité en offrant à ses visiteurs des contenus qui peuvent être trouvés sur les sites légaux et publiques, lui qui rassemble les informations en faisant lui-même le boulot qu'auraient fait ses utilisateurs sur des engins de recherche. Un autre webmestre, Sandro del Greco, responsable du site Tabhall.co.uk, affirme que pour une telle affaire il n'est pas justifié d'emprisonner des personnes et que les éditeurs ne sont pas autant lésés de leurs revenus qu'ils veulent bien le faire croire.
Après avoir promulgué Internet en faisant miroiter la liberté, il semblerait que cette liberté ne se résume de plus en plus qu'à la liberté de consommer.
dimanche, janvier 22, 2006
Ma langue dans le tordeur
De quoi j'ai l'air, passé dans la machine?
...
et c'est pire quand on tente de traduire mon "anglais" :
And all the furnace of custom
Inside my bloody boots
Are gonna kick the bread
Out of the roads again
Ni rêve ni cauchemar : l’innommé
Tu t’en souviens sûrement. Tu m’en parlais parfois, à mon réveil. Tu disais seulement : «Cette nuit…» ; c’était amplement suffisant pour que nous comprenions. Et puis, comment aurions-nous pu nommer cela? Ce n’est rien dont ils parlent dans les livres.
Tu disais seulement : «Cette nuit…». Incroyable mais en ce temps ça me faisait un peu sourire. De voir ta réaction. Et surtout que je savais que tu étais là, que tu veillais sur mon corps. Tu t’appropriais presque ce mal : je ne courais plus aucun danger.
Tandis que maintenant…Je ne peux plus savoir. Seuls mes démons m’observent.
Et je ne sais s’ils me sauveraient…
samedi, janvier 21, 2006
Fou mais moins
Remarque que je ne dis pas : «Aussi fou que moi». Non, l'idée me semblait avoir du sens.
Pas nécessairement aussi fou, mais assez fou pour dérailler du chemin.
Sur ces rails. Vers cette gare...
Allons faire.
In the series of : We don't give a fuc[beep!]
And I won. But hey, don't having to fight this morning can be a little annoying.
Twelve hours later : gosh!
Que c'est qu'un gars peut faire?
Certaines choses ne peuvent être dîtes, et ce n'est pas une question de censure
Et cette pensée obsédante d’avoir manqué le plus beau sens de la vie. J’ai peur car je doute souvent ; ce rêve est peut-être la plus belle chose que je n’ai possédée.
J’ai mal aussi. Les yeux me brûlent. J’imagine ton plus beau sourire. Et c’est ce que je connais de plus beau.
Tu ne pourrais te douter de ce que je pense de toi. Tu es souvent ce que le monde a de plus majestueux…
vendredi, janvier 20, 2006
Non mais c'est une question existentielle, man!
Je me demande par quoi j'ai pu encore passer?
Sont capables du meilleur comme du pire? Moi aussi.
Je sais pas pourquoi je fais ça.

Gravures chez Engramme
Bon je viens de vérifier pour toi, et c'est gratuit. Alors tu n'as pas de raison. Et je suis un con.
Là c'est assez contradictoire mais je t'en parle vu que le Voir le fait. Ce sont d'immenses estampes, des gravures sur contreplaqué représentant des animaux, très épurées, encre noire sur fond blanc, et toujours avec un détail supplémentaire qui modernise la figure. Et grâce à Eux, je peux maintenant t'en montrer un bel exemple, mais de qualité médiocre journal papier.

Principe et respect selon l'obsessionnel
19th January 2006 11:03:42
Host name : rtss13.ssss.gouv.qc.ca
IP Address : 199.243.239.13
Country : Canada
Region : Quebec
City : Montreal
ISP : Mins - Bac Inc. / Rtss
Pendant les heures de bureau, en plus!
Tu comprendras évidemment que c'est une blague! Une blague aigre-douce.
P.S. Je sais bien qu'«obsessionnel», c'est l'adjectif, et que j'aurais dû écrire «obsédé». Oui, je sais bien...
Variations de tempérament
Et de replonger dans les bancs de neige, dans ces températures plus extrêmes que tout.
Plein de vin rouge dans la neige blanche de cette nuit noire. Avec l'espoir improbable de te croiser. Faisait longtemps que ça ne m'était arrivé.
mercredi, janvier 18, 2006
Un air de fête (pour mon trois-centième)
Out under the rain
One with a bow
Second hold the curtain
The last crisp his hands
And all the four of us
Inside my bloody boots
Are gonna kick the pain
Out of the roads again
Et que ça roule criiii criiiiiiiii
Je le sais que ça te fait rire et c'est un peu pour cela que je le fais.
Moi, je ne sais pas si c'est pour rire ou si je m'en fous. Mais au moins je ris de m'en foutre.
Janvier en eau
Il pleut. Tu ne pourrais imaginer la quantité d’eau dans les rues! Elle coule partout, en neige fondue, le long des trottoirs. On saute d’une plaque de glace à l’autre, entre deux lacs.
De l’eau et le béton dessous. Déjà. Mon pays se dissout. Et en ce moment même, je ne peux m’imaginer que cela soit différent, nulle part.
Il pleut ici comme partout. J’entends mes pôles pleurer.
Retarde mes rêves encore un peu
Tu vois comme le corps est drôlement fait? C’est la nuit dernière que j’aurais voulu me relever, au moins d’esprit. Pas cette nuit, en ronds froids pieds nus sur mon plancher trop vaste.
Mes pieds martèlent mon plancher comme mon sommeil les grêlons. J’écarte doucement une branche d’aiguilles près de ma tête de lit. Maintenant, dans mes draps, courent des démons invisibles d’Amérique Latine. J’appuie la main sur mon mur. Mon corps se cabre dans cet inconnu.
Dilapidé dans mes nuits mêlées. Pour nous deux.
Essai intéressant sur la coexistence humains-vampires
par Francis Dumouchel
En bref, la loi des avantages comparatifs fonctionne autant dans cette situation que dans le cas du libre-échange ou de la division du travail entre humains. Nous voyons donc que la collaboration avec les vampires, qui surpassent les humains en qualifications dans des circonstances diverses, conduirait à un enrichissement général de la société. Quand cette réalité sera largement reconnue, les préjugés mutuels commenceront à s’estomper progressivement et un rapprochement de cultures deviendra probable.
mardi, janvier 17, 2006
Le rôle d'un faire-valoir
- un interviewer
- intelligent
- un interviewer intelligent
Non mais c'est correct, Stéphane. Si tu en ressens le besoin.
Question de polarité
si tu es du même pôle que l'«Atmosphère», quand tu bouges, est-ce qu'Elle recule un peu?
Beauty and the Beast
singing the song
That's my kind of highroad,
gone wrong
My-my
Smile at least
You can't say no
to the Beauty and the Beast
- David Bowie : Beauty and the Beast
Source and complete lyrics
«Miller's Crossing», Coen Brothers [excerpt]
lundi, janvier 16, 2006
Élections fédérales : 23 janvier 2006
Plus besoin de scrutin.
Prévoir le lointain avenir?
Me font rire avec cela. Comme si je pouvais savoir où je serai dans cinq mois.
Que fait la Régie?
Petit Être (Little Bee)
Minimaliste symphonie
Mime et fais semblant
Presque rien
Ne fais
Ne sois
Sous métronome
La même note
Tente de se nuancer
J'essaie de parvenir ensemble
(come together)
Mais je n’entends le rythme
Plates considérations météorologiques ( variations climatiques )
Plus ça change
J’écris des « séquences » [...] d’une façon désordonnée [...] Encore là, la démarche pose peut-être problème. Elle témoigne en tout cas de la façon désordonnée dont ma conscience perçoit le monde*. Ma difficulté aussi à suivre un chemin logique.
C’est comme si j’écrivais en intersections, en carrefours, en culs-de-sac même. Ça demeure pour moi une façon de m’affranchir du « contrôle » que je pourrais imposer au texte. Non, c’est faux. Soyons lucide. Je pense que mes notes, mon écriture sont éparpillés parce que ma conscience (et je parle de ma conscience logique, contrôlante, contraignante) devance ce qui s’écrit...
* (!) Parfois, on réalise en se relisant...
Don't screw with me ( I am the scarecrow )
Le lendemain, je marchais sous une échelle.
Maintenant, approche-moi si tu l'oses.
dimanche, janvier 15, 2006
La poisse
J'ai conscience de sa texture, de sa quasi non-consistance dans mon antre buccal, mais je n'ai pas l'impression de me nourrir de quoi que ce soit.
Seulement que je le sais.
samedi, janvier 14, 2006
Jamais assez
Ce corps et moi
Je dis déraper, mais quand même : cela survit ainsi depuis une décennie.
Schizo-techno
- ben des ordinateurs en général
- ouin mais surtout internet
- l'internet on dit
- ah ta gueule
- à part ça c'est peut-être aussi l'Internet
- hé on ne s'en sort pas n'est-ce pas
Bon enfin tous se taisent puisque nous sommes tous d'accord.
Et toi?...euh et vous?
L'internet va tous nous faire interner.
- C'est déjà fait : tout le monde est interné chez soi.
Ah ta gueule.
vendredi, janvier 13, 2006
Prévision météorillogique
Comme des volcans, Géants de bois, au-dessus des rivières.
jeudi, janvier 12, 2006
Quand je te vois me regarder
Ben quoi : j'aime les mecs qui laissent leurs mefs regarder les autres mecs.
Encore plus fortement ceux qui laissent toucher.
Et l'indépendance, alors ?
Fuckin' world bizarre. La liberté ça se paie.
Juste à moi que ça arrive
Ça tombe bien : j'ai une envie folle de botter.
Petite mise au point mécanique
Misèèèèèère.
mercredi, janvier 11, 2006
Les notes enflent dans l'appartement
...
Ma muse m'amuse
As-tu vu ma vie?
Happy ending, Holly!
Me suis pas fait arracher la tête. À peine un peu de déshonneur sur le dessus des bottes.
À bon entendeur, salut!
Difficile de ne pas penser à cela
mardi, janvier 10, 2006
Débat des chefs - part 2 et demi
"30 grammes c'est trop."
Haha! Calvaire! 1 once! Même moi je peux avoir cela dans les poches!
Débat des chefs - part 2
`
"On ne peut pas marcher dans les rues."
Haha. Ha oui c'est vrai! C'est plein de policiers armés.
...
Hé ben, Layton qui encense Duceppe sur son implication envers les chômeurs. Wow! J'aime de plus en plus ce cowboy. J'avais envie de voter pour lui mais ça me causait quelques problèmes de conscience, il me rassure : c'est correct de voter pour Duceppe.
Débat des chefs
...
Concernant l'aspect des soins sociaux :
Layton est sur l'offensive, soulignant la nécessité sociale d'assurer les soins à ceux qui en ont le plus besoin.
Harper est déjà sur la défensive, s'excuse déjà du désastre qu'il s'apprête à créer, affirmant même que "la santé n'est pas un principe(?)".
Duceppe attaque Martin au lieu d'Harper.
Martin avoue que les Libéraux ont du chemin à faire, et qu'ils avaient comme objectif d'ici quelques années d'avoir mille médecins familiaux. Wow. C'est beaucoup!
Je trouve ça vraiment bizarre quelqu'un qui dit, non pas une mais deux fois, "au cas où". Faire des choses "au cas où". Pfff.
3.2.1...Décollage
11 (sic!!! tu fais là le fucké?) janvier 16hoo : je pense avoir récupéré des Fêtes. Évidemment, dix jours à dormir...
Anyway, je me sens bien cet après-midi, bien comme j'avais oublié à quel point on pouvait l'être. Non mais sans rire, j'écris rien depuis deux semaines.
Ça va pouvoir recommencer.
Nouvelle norturne du centre-ville
Mais finalement, je crois que c'était derrière que ça se passait. L'Hôtel Bonséjours. Toutes les apparences d'une descente policière. Encore.
On ne sait pas ce que tout cela signifiait.
dimanche, janvier 08, 2006
Ouille ma tête
c'est vraiment pas facile écrire heuu bon ça m'arrive parfois j'ai l'impression de pas être très conscient de ce que j'écris tout est sombre partout autour et en dedans les vautours attendent et contemplent ma ruine continue mais jamais conclue...
bon tu vois je commence déjà à me demander si je devrais t'envoyer cela si je ne devrais pas attendre un peu plus tard mais je sais quand ça commence ça ne termine plus alors dans ce cas non...non...mieux vaut une brise qu'un vent tombé...
depuis au moins dix jours tout vraiment se mélange la nuit le jour et une suite de sommes et de veilles c'est une longue vie endormie tout est gris je fais plein de cauchemars suants encore, presque pleurs...
à peine conscient d'être inconscient...
tout juste ce qu'il me faut de force pour cacher mes signaux de tête au creux de ton corps lové...
désolé pour toutes ces conneries vraiment sérieusement je te récris un peu plus tard là c'est vrai que ma tête tourne...
et que parfois j'aimerais que tu sois là...
Genre d'illogismes à faire péter M.Spock
...
Born from his own belly.
Martha Wainwright : «These flowers»
Un mal de coeur de chien. Une méchante belle douleur d'homme.
samedi, janvier 07, 2006
vendredi, janvier 06, 2006
Whitelisted !!!
Your blog has been reviewed, verified, and whitelisted so that it will no longer appear as potential spam. [...] Thanks for your patience, and we apologize for any inconvenience this has caused.
Sincerely,
Blogger Support »
T'as compris là? I'm on the whitelist!
Fallait que je le dise au moins une fois : I'm on the whitelist. Blanc comme neige forever. Trop cooooooool.
Conjectures sur les conjonctions grammaticales
Le plus insignifiant : si.
La coordination passera toujours devant la subordination.
Union. Opposition. Alternative. Négation. Conséquence. Conclusion.
Criss c'est donc ben beau.
Évidemment, ils aiment mieux nous enseigner «Mais ou et donc car ni or». Ça se comprend, sauf que ça nous empêche de comprendre.
Man! le français est une langue non pas révolue et infantile, mais révoltée !!
jeudi, janvier 05, 2006
La perfection du Vampire
À la tombée de la nuit, il se pose près de sa victime, s'approche en rampant sur ses quatre pattes à une vitesse et avec une agilité étonnantes, mord et suce en une demi-heure quelque 25 ml de sang dont sa salive empêche la coagulation.
Parlez-moi d'un service royal.
Vision d'horreur : Sur un fil
Vous savez cette image rabâchée : un filin lâche et fend une paume en deux. Sclach!
Même me couper avec une feuille me fait crisser des dents. C'est que ce n'est pas la bonne vieille lame coupante, mais un mélange de vitesse et finesse.
Vitesse et finesse égalent traîtrise.
mercredi, janvier 04, 2006
Position de défense : Réflexe d'unken
*Définition : Hale Carpenter (1949), désigne la couleur d'un animal comme aposématique dans la mesure où, se trouvant associé à certains caractères protecteurs (tels qu'une odeur, un goût désagréables), elle prend, à titre d'avertissement, une valeur protectrice secondaire. (GDT)
...je t'aurai averti. Ninjaaaa !!!
Et maintenant mes aveux
- Heee....Heinnn? Non mais de quoi tu parles? »
Et de siffler comme un épais, le sourire aux lèvres...
N. du T. du C. : Je ne suis pas sûr sûr pour la dernière sentence.
lundi, janvier 02, 2006
Bâtir dans la faute
Du félin dans l'air
Sans compter que ces temps-ci, c'est une succession de chats qui me têtent l'odeur de chats.
Je dois être dans un trip LaFontaine. Trouve l'immoral.
Faux départ ( ni lièvre ni tortue )
Personnellement, ça ne me causerait aucun problème mais ça ne me servirait à rien de commencer : vous avez fini la course depuis longtemps.
C'est ça pis c'est ça pis c'est toute
Tout ce que je fais est hors de mon contrôle. Vraiment.
Et puis en ce lundi pé-èm tout est revenu à la normale. Ça peut donc redébuter.
Vomir sa cuvée deux mille cinq
Le 31, à minuit, je m’attendais à être seul chez moi, sinon tranquille chez quelqu’un d’autre, à écrire. À faire cette horrible mise au point annuelle. Le vin a complètement changé les données.
Franchement, à minuit, je ne me souviens absolument pas de ce que je faisais. Je ne me rappelle pas avoir souhaité la bonne année à quiconque – ah tiens ça me revient une fille dont j’ai embrassé les joues – et je n’ai aucune idée d’à quelle heure je suis rentré. Mon premier mouvement conscient fut à 11h00. Je me suis réveillé. Couché dans mon lit.
Ce n’est jamais très un problème rentrer chez moi. Je suis un piéton chevronné, c’est toujours la même histoire : se concentrer à faire le pas suivant. C’est tout. L’inconscient connaît le chemin et ça va ainsi. Cependant, les escaliers deviennent très hasardeux.
Première chose en me réveillant : je me rappelais avoir voulu appeler une amie en arrivant, j’avais l’impression qu’on s’étaient quittés sur un malentendu. Je l’ai donc appelée. La première chose que j’appris, c’est que oui je l’avais appelée, que je lui avais dit telle et telle choses qu’elle n’avait absolument pas comprises. Puisque j’étais si saoul quand elle était partie. Ah? Ah bon? Ne m’en souvenait pas. Bonne journée, salut.
Me lève boire un demi-litre de lait. Mon ordi est allumé?? Hé ben! J’ai dû l’ouvrir, appeler mon amie, puis être allé me coucher. Là-dessus, suis retourné me coucher.
Malheureusement, je me suis dégueulé tout le corps dans les deux heures suivantes. C’est drôle quand on y pense : j’ai débuté l’année en vomissant la cuite de l’année précédente.
Arrivé au souper familial d’aujourd’hui, à jeun de tout et incapable de rien, ce n’était pas facile. Et toute cette bouffe! Enfin, c’est rentré à petites bouchées, et c’est resté.
Je récupère encore, et vous revient plus tard.
Quand même, pour ce qui est de la période d’introspection, j’ai l’impression qu’elle est passée à côté et qu’elle titube toujours dans un néant quelconque.