samedi, décembre 31, 2005

Mieux vaut tôt que jamais

21h00...

J'ai un million de choses à vous dire :

1 - Je commence déjà à être saoul
2 - Je m'en souviens plus

Ça va crissement bien. Et comme je n'aurai peut-être plus accès à l'internet d'ici minuit, je ne prends pas de chance :

Bonne année l'ami!

xx

Consommer le bonheur

Ça t'arrive ces moments de plénéitude ordinaires?

C'est presque rien : tes yeux tombent sur une image qui te plaît, une chanson simple et grandiose parvient à tes oreilles, l'air goûte bon, ton café aussi.

Et quelques secondes, tu vois dans ces ordinaires à quel point nous pouvons faire de grandes et belles choses, parfois.

Un petit bonheur éphémère, sûrement ridicule. Mais ne t'empêche pas de t'en délecter, et de t'en souvenir.

David Bowie : « Rock'n'Roll Suicide »

Oh no love! you're not alone
No matter what or who you've been
No matter when or where you've seen
All the knives seem to lacerate your brain
I've had my share, I'll help you with the pain
You're not alone

Just turn on with me and you're not alone
Let's turn on with me and you're not alone
Let's turn on and be not alone
Gimme your hands cause you're wonderful
Gimme your hands cause you're wonderful

Oh gimme your hands.

vendredi, décembre 30, 2005

Je suis toujours debout

J'ai manqué vous envoyer un petit billet insignifiant, cette nuit. Ce midi, je n'ai plus vraiment le choix. Désolé.

Je ne sais pas ce que j'ai ces temps-ci, mais on dirait que je refuse absolument de dormir. Je dors trois heures à l'occasion, souvent l'après-midi. Sans plus.

C'est tout.

jeudi, décembre 29, 2005

À propos de : Queens Of The Stone Age, «Lullabies To Paralyze»

Je me suis enfin mis à l’écoute du dernier de Queens Of The Stone Age, «Lullabies To Paralyze». Personnellement, j’aime ce genre de rock lourd mais terriblement intelligent de notre époque. Peut-être que ça peut t’intéresser aussi. Sinon, je te conseille d’essayer cela quand même, la prochaine fois que tu dois te taper le ménage.

Je suis allé jeter un œil sur les paroles, qui sont peut-être ordinaires et sans intérêt. Et c’est exactement cela : on s’en fout. De plus, les refrains sont très corrects et font très bien leur travail, en ce sens qu’ils soulignent les accents musicaux et servent la musique.

Car, côté musical, c’est époustouflant! À la deuxième minute de l’album, deuxième chanson, «Medication», tu comprends pourquoi cet album se retrouve dans la plupart des fuckin’ listes d’albums de l’année. Quatrième minute, troisième toune, «Everybody Knows That You Are Insane», tu n’y peux rien : tu te fais une fuckin’ liste d’albums de l’année parce que celui-ci doit en faire partie.

Tu penses que ça ne peut assurément pas continuer à ce même niveau bien longtemps, mais il ne se perd toujours aucune seconde pendant «Tangled Up In Plain» et «Burn The Witch».

Peut-être que les dix minutes suivantes sont moins hypnotisantes (erratum : c’est faux, j’oubliais «Little Sister») ; moi, j’ai réussi à faire autre chose en même temps. Mais ça reconquiert ta totale attention avec le riff dévastateur de «Someone’s In The Wolf», sept minutes purement délicieuses dont tu regretteras la fin abrupte. Mais ne t’inquiètes pas et ne retournes pas tout de suite au début : après les premières secondes plus ternes de «The Blood Is Love», ça reprend du muscle.

Pour le reste, je laisse cela entre tes mains. Mais penses-y : 1h06min, 16 chansons variant de 1 à 7 minutes, c’est du bonbon!

Et quand je te parlais de refrains de qualité, regarde celui-ci. C’est drôle, ça me fait vraiment penser à ce que j’ai écrit il n’y a que quelques jours (Tombe le titre) :

«Tangled Up In Plaid»

OH YEAH IT HURTS
OH YEAH IT MUST
I could keep you all for myself
I know
You gotta be free
So free yourself
Tu vois, je ne peux plus lire cela sans les chanter.

mercredi, décembre 28, 2005

Bribe ensommeillée

tu te reposes à tête abattue
cerné par l'autrefois
le doigt du Rêve
appuyé sur la tempe

David Bowie & Queen : « Under Pressure »

Pressure on people
People on streets

Pressure on people
People on streets

This is our last dance
This is our last dance
This is ourselves under pressure
Under pressure

Carnets de naufrage

le balancier du retour
chute chaotique
mais dieu que je vous aime

sang plus que moins
je navire et bascule
les contretemps béants
mes émotions béates
le souffle pas assez grand
pour tout ce que ma poitrine
vers les astres compère !

si en mon coeur
déposent quelques gouttes de pleurs
un torrent continu
se noient toutes fleurs
tressons tressons
des noeuds et navigons
en ronds et sabordage !!!

Butiner une journée fleur

Tu me manques petite guêpe

joueuse de terre

flânerais toute une journée ensoleillée avec toi

et encore toute la nuit

allongés se lire et écrire


le sommeil me fait trop peur parfois

Jongler dans l'univers fou

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mardi, décembre 27, 2005

Navigateur l'hiver

Dans la neige
Je n’écris pas
Je marche

Je suis moi chez moi mon hiver
Mes nuits blanches au vent tombé

Je nage
Cherchez le voilier

lundi, décembre 26, 2005

Mets ça dans ta pipe

Intro de « Third Eye », de Tool :

« See, I think drugs have done some *good* things for us, I really do. And if you don't believe drugs have done good things for us, do me a favor : Go home tonight and take all your albums, all your tapes, and all your cd's and burn 'em. Cause you know what? The musicians who've made all that great music that's enhanced your lives throughout the years...

...RRRRRRRRRRRRReal fuckin' high on drugs. »

--Bill Hicks, another dead hero--

À propos de Ziggy

Ça me réconforte de retrouver David Bowie. Parce qu'il a obtenu le respect tout en jouant beaucoup sur son aspect androgyne, il m'a influencé positivement. C'est pas que, mais quand même. Passons. Je l'écoute en ce moment, et j'ai pensé à lui deux fois cette nuit.
Un : bon, moi, les chansons de Noël, j'ai même pas besoin de vous dire ce que j'en pense hein? Mais il y en a une que j'ai toujours aimée, dès mon adolescence, même si dans ce temps je ne l'aurai avoué à personne. Ce n'était pas juste la chanson, c'était surtout un vidéo. Celui où Bing Crosby accueille Bowie en toute simplicité dans sa cuisine de studio. Ils jasent quelques minutes, en anglais je devais pas en comprendre grand chose, puis ils entonnent, encore en toute simplicité et c'est ce qui lui donne toute sa beauté, Little Drummer Boy. C'est presque a capella, Bowie chante doucement et accompagne discrètement au piano ; Crosby, comme il se doit, se concentre sur son chant et l'expression de son propre visage. Ça sent le feu et la chaleur en plein coeur de l'hiver.
Au début, Le petit garçon au tambour en anglais, ça peut te sembler étrange, surtout quand tu ne savais pas que ça pouvait exister, mais il y a une chose qui ne change presque pas :
« Pa-ra pa pam pam !!! » devient « pa-rum pum pum pum !!! ».
Segundo, j'ai obtenu hier la trame sonore de The Life Aquatic with Steve Zissou. Ça fait un bail que je la voulais, car dans le film il y a un brésilien, Seu Jorge, qui reprend quelques chansons de Bowie, seul avec sa guitare sèche, en portugais!
Ça sonne bizarre? Ben non, c'est ça le pire : c'est tout simple. Très différentes des originales, pourtant on reconnaît immédiatement les chansons.
Tant mieux si ça éveille ta curiosité, je ne crois pas que tu le regretteras.

Dans la neige fol à lier

C’est plein de neige man!

La neige partout, les autos enfouies, les gens à pied, les rues aux piétons, les magasins fermés.

Sûrement un des plus beaux jours de l’année!

J’te jure : arrête de lire pis va jouer dehors!

Moi, je retourne me coucher.

Parlementer au sujet de la Formation

Ça fait des années que je pense que le principal problème de l'École (avec un grand é) c'est d'être régie par la perspective « travail » alors qu'elle devrait former à « savoir et être ».

Je viens tout juste de réaliser : j'ai appris cela à l'université.

Quelques-unes de mes multiples facettes

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Vaine tentative

Enfin je vais me coucher à une heure raisonnable, 3 heures a-m, tout fier de moi me dit que je vais faire une bonne nuit, me lever à midi. Quelque chose de normal pour une fois!

Bon riez comme vous voulez, mais c'est vrai que 3h00 c'est très tôt! Et raisonnable. Trouvez pas?

Anyway, je me réveille à 7h00, incapable de me rendormir. Pour le normal, on se reprendra.

Dehors : watch out! Me voilà...

Henri Michaux : (extrait) « Le sportif au lit » in La Nuit Remue

Qui, me connaissant, croirait que j’aime la foule? C’est pourtant vrai que mon désir secret semble d’être entouré. La nuit venue, ma chambre silencieuse se remplit de monde et de bruits; les corridors de l’hôtel paisible s’emplissent de groupes qui se croisent et se coudoient, les escaliers encombrés ne suffisent plus; l’ascenseur à la descente comme à la montée est toujours plein. Le boulevard Edgar-Quinet, une cohue jamais rencontrée s’y écrase, des camions, des autobus, des cars y passent, des wagons de marchandises y passent et, comme si ça ne suffisait pas, un énorme paquebot comme le « Normandie », profitant de la nuit, est venu s’y mettre en cale sèche, et des milliers de marteaux frappent joyeusement sur sa coque qui demande à être réparée.

À ma fenêtre, une énorme cheminée vomit largement une fumée abondante; tout respire la générosité des forces des éléments et de la race humaine au travail.

Quant à ma chambre qu’on trouve si nue, des tentures descendues du plafond lui donnent un air de foire, les allées et venues y sont de plus en plus nombreuses. Tout le monde est animé; on ne peut faire un geste sans rencontrer un bras, une taille, et enfin, étant donné la faible lumière, et le grand nombre d’hommes et de femmes qui tous craignent la solitude, on arrive à participer à un emmêlement si dense et extraordinaire qu’on perd de vue ses petites fins personnelles… C’est la tribu, ressuscitée miraculeusement dans ma chambre, et l’esprit de la tribu, notre seul dieu, nous tient tous embrassés.

La bonne nouvelle selon Saint Moi

Nous sommes officiellement le 26 ! C'est à mon tour d'allumer les feux d'artifice !

À compter de demain, je pourrai reprendre ma distribution de cadeaux. Je ne serai pas chiche et ils seront chairs.

dimanche, décembre 25, 2005

Trop facile, je vous le concède

Je pensais aller échanger ces bobettes et chaussettes, mais j'ai examiné tout cela et j'ai changé d'idée :

vais prendre le remboursement.

Maladies contagieuses

J'imagine un ange ouvrir une aile pour les grands brulés de la vie.

C'est beau, mais utopique :

il y laisserait toutes ses plumes et n'aurait plus rien d'un ange...

Le strict nécessaire

Hé ! j'ai même eu des cadeaux : boxers et bas.

Vous dire comme il me manque du nécessaire. Un peu plus, c'était le coupon d'épicerie...

Lève le pied un peu

Oh et si vous vous posez la question, ce fut très relax finalement, rien de bien poignant : j'ai pas fait de crise de j't'aime tu me manques, j'ai pas pleuré en revenant.

Je m'en suis très bien sorti en étant vraiment moqueur.

Baveux par moments.

Nuit de Noël : je ne sais même pas ce que j'écris

Je fouille frénétiquement dans mes boîtes, à la recherche d'un vieux texte théorique qu'évidemment je ne trouve pas. Je le cherche dans notre intérêt à tous, ce qui m'a fait faire une chose incroyable : j'ai écrit à un vieux professeur! Oui oui : moi ! Et la planète de me trouver méconnaissable. J'espère seulement qu'il ne remarquera pas la date et l'heure de l'envoi : ça doit avoir l'air un peu freak un ancien étudiant qui n'a pas mieux à faire, la nuit de Noël, que de vous demander les notes de votre cours. Je vous reviens avec cela. S'il donne suite.

Mais regardez quand même ce que j'ai trouvé. C'est drôle parce que je ne garde jamais les choses du genre, ça devait être tombé dans la boîte par paresse. Je vous montre cela car j'ai l'impression que le Québec entier vient d'entendre son nom pour la première fois. Moi, je peux vous dire ce que je sais depuis longtemps : son album n'est rien comparé à sa présence sur scène. Le lendemain de ce spectacle, tous les exemplaires de son album (démo) s'étaient envolés de chez le disquaire. Vous dire comme il avait ébloui la foule! Au Musée de la Civ, criss ! Faut le faire...

En fait, je l'avais déjà son démo. Si je suis passé chez le disquaire ce jour-là, c'était pour la petite Jeanne Cherhal. Y a pas juste à moi qu'elle rendait les yeux pétillants : à Pierre Lapointe aussi.


P.S. Buhatois n'était probablement pas là. Posted by Picasa

samedi, décembre 24, 2005

Mes chiffres en lettres

Un kilomètre à pied : trois chars en furie manquent me renverser.

Au premier, je me dis : « Débile. »

Le deuxième, je me demande ce qu'ils ont aujourd'hui.

Rendu au dernier, je commence à penser que c'est peut-être moi qui se place inconsciemment dans leur ligne.

...

L'ennemi approche : ça s'en vient l'amour en masses.

Entre autres, mon cousin autiste viendra me poser plein de colles impossibles du genre :

« - L'autre été quand on a nagé portais-tu ces pantalons ?

- Heuuuuu....heuuuuu.....( là faut que je creuse en criss...)...non c'étaient pas eux !

- Non, c'est ça ! Ils avaient pas de zippers !! »

Là je me rends compte que c'est pas qu'il ne le savait pas, il faisait juste me tester le petit chéri.

Souvent, j'ai l'impression qu'il trouve que j'ai peut-être l'air de le comprendre.

Parfois, j'ai l'impression que j'ai peut-être la chanson.

Mon premier vire en vrilles
Mon tout n'est pas un moine

...

Dernier avertissement :

« Faites gaffe : j'ai mis la main sur mon flingue. »

- Renaud

Méchante volée

Téléphone : 5 , Présent possédé : 0 .

La visite du Pervers Noël

14h30, mon téléphone a déjà frappé trois fois.

Ceux qui me connaissent esquissent une grimace en lisant cela que vous devriez voir : ils savent que mon oreille a la mèche allumée et que les boulets s'entassent dans ma bouche de canon. Le prochain remportera le gros lot : « Wé wé joyeux Noël DuCon ! »

Deux cents personnes à voir d'ici la fin de cette journée : où me cacherai-je ?

Jamais le mot « désert » ne m'a semblé si doux.

Entre deux sommes

Samedi le 24 décembre, 07h15.

Samedi le 24 décembre ?!?

C'est Noël ? Et ça nous arrive comme cela la fin de semaine ? Pourquoi ça me semble incompatible ? Ah vraiment : une Fête, c'est toujours déplacé...

...

Hier deux déménagements en huit heures m'ont vidé de toute ambition de débauche. J'ai lutté longtemps, les yeux sur mon verre plein.

Bon, je voulais juste vous dire : en pareille situation, je vous déconseille fortement de passer la nuit sur le divan.

...

Tout cela n'augure rien de bon. Pense que je vais aller tâter de mon matelas quelques heures.

Avec un peu de chance, je vais peut-être passer à côté de ce qui nous attend.

Moi aussi je veux être un robot

Oh et en passant :

« Votre blog requiert la vérification des mots.

Les robots anti-spam de Blogger ont détecté que votre blog possédait les caractéristiques d’un blog indésirable. »

J'ai peut-être toutes les caractéristiques d'un indésirable, mais de là à m'identifier comme un spammeur? C'est ce qui manque encore et toujours aux robots : le discernement.

vendredi, décembre 23, 2005

Quand le religieux embrasse les mythes populaires : freakkk !




Benoît XVI est arrivé place Saint-Pierre pour son audience hebdomadaire
coiffé du "camauro", un bonnet en fourrure réservé aux papes.

Photo prise le 21 décembre 2005/REUTERS/Alessia Pierdomenico
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jeudi, décembre 22, 2005

Déjà si con...pétitif

Parlant d'école primaire, je me souviens qu'on nous avait fait jouer une partie de basketball, tous, une certaine journée. Je sais pas trop c'était quoi l'idée, imaginez-vous seulement : trente enfants d'un mètre, sur le même terrain, se bousculent le ballon sous des paniers suspendus à six pieds dans les airs !! Si je me rappelle, ça dû se terminer, une heure plus tard, 2 à 0. Considérant qu'un panier vaut deux points...

Le plus débile, c'est qu'ils avaient non seulement décidé de nous filmer : ils l'avaient fait ! La théorie c'était qu'ensuite on faisait une séance vidéo pour voir les points à améliorer. Comme s'il y avait moyen de changer ce capharnaüm en autre chose !

Je vous raconte tout cela car il y a une chose dont je me souviens assurément : nous sommes assis les trente dans la classe, nous visionnons la partie, et là je vois bien que je suis démarqué pendant que l'autre rush avec vingt adversaires (mathématiquement impossible, mais une bonne moitié des joueurs ne savent pas trop qui est avec qui), on approche du filet, je suis fin seul, il me voit pas, je suis seul, il voit pas, puis là je suis plus capable j'en peux plus je me lève et je crie, je crie vraiment :

« PASSE ! MAIS PASSSSSSSSE !!! »

Non non : ce fut loin d'être la fois où j'ai eu l'air le plus fou. Ça commencait seulement...

Fiers de nos cervelles d'oiseaux

Vous vous souvenez de ce que l'on nous apprenait, jeunes, à l'école? Que ce qui nous distinguait, en tant qu'êtres humains, c'était notre capacité à utiliser des outils?

Mouhaha !

Goddamn us et nos prétentions crétinistes !!!


Le règne animal, petit c dans un rond 2002 ERPI,
pour l'édition française au Canada


C'est drôle une amie m'appelle en ce moment précis (a-t-on idée à cette heure!). Elle se souvient très bien de cette théorie désuète elle aussi, mais elle s'en rappelle une autre qu'elle n'a jamais réussie à réfuter :

« Ce qui nous distingue, c'est que nous sommes conscients que l'utilisation d'un outil est une manifestation de l'intelligence. »

Pfff. Gâcheuse de party...
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mercredi, décembre 21, 2005

Envoye !

Pendant ce temps, à New York City...

« Vite, au Bat-Subway : le Métro va fermer ! »

Doute à part soi

Quand même :

vous trouvez pas que légéreté, ça sonnerat (sic) plus léger que légèreté 'stie ?


P.S. Quand je vous parle de questionnements foumillesques...

À peine plus qu'un commentaire

Quand tu es rendu au point où tu apportes de légères modifications à la ponctuation de textes parlés que tu as transcrits, devrais-tu commencer à te poser des questions sur

la ponctuation dans ton cerveau ?

Ahhhh ! Lé mot jouste !*

Quand j'ouvre le dictionnaire exactement à la page où se trouve le mot que je cherchais, ben je me dis que c'est exactement le mot que je cherchais.

S'cusez-la. N'empêche :



le geste anéantira toujours la théorie.


______________________
* n. du t. : en français dans le texte

Averell et la légèreté de vivre

J'ai toujours envié Averell qui pouvait se permettre de répéter inlassablement : «Quand est-ce qu'on mange?».

Dans ma situation, le quand n'a plus aucune espèce d'importance ; c'est toujours un peu trop tard de toute façon. Je suis du clan des éternels affamés. Non, malheureusement, pour moi la priorité n'est jamais le quand, c'est toujours :

« Non mais qu'est-ce que je mange ?!?!? »

C'est fait? C'est derrière.

Je prends un petit papier virtuel.

J'écris 200 dessus.

Banderoles flûtes confettis et alambics.

Z'avez fini? Bon. Hourray.

Je jette le petit papier.

Pour qui tapent ces pas partout sur nos plafonds ?

Quand mon voisin du haut pioche à coups de pieds sur son plancher - mon plafond ! - je me demande toujours de qui il n'en peut vraiment plus : Katerine ou moi ?

Franchement mec, je compatis. Oui oui. Même moi ça me tape sur les nerds mais que veux-tu je suis incapable d'arrêter.

En fait dis : t'en veux-tu du volume ?

M'as t'en donner moi.

De force dans ma camisole

Souvent je me sens comme si je m'étais enfermé à clé.

Même à l'air libre.

Tombe le titre

Bon allez évapore-toi d'entre mes bras toujours serrés.

C'est la seule liberté que je saurai te laisser.

La meilleure blague de nos vies

Je vais changer.

Erreur sur la personne

Une fille convaincue de son sex-appeal portait un chandail avec l'inscription « Say pleassssse ».

À la regarder, j'ai plutôt pensé à « Non merci ».

mardi, décembre 20, 2005

On s'en fout, du Génie !

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Adieu Sol, de Parasol

On m'a dit que c'était la plus belle pièce de ma garde-robe. Qu'avec mes pantalons verts et mes cheveux noirs c'était top sex.

Y a de ces choses qui ne sont pas à vous a priori, qui pourtant semblent avoir été faites pour vous...

Peut-être comme la personne qui la première a réussi à vous imaginer ainsi...

À vous cerner un peu...
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Un diable conquis

Je viens d'avoir cette jolie image :

un démon contemple ahuri, mais touché, son corps couvert de plumes d'anges.


Toute cette fine poussière blanche le ferait presque pleurer, eût-il pu différencier

désir

et

attendrissement

.

Et vlan dans les dents de l'Académie !



Là je me retiens à deux mains pour ne pas vous recopier d'autres paroles, donc faisons cela plus simple, vous voulez bien ? :

« Répétez après moi : on s'en va chercher l'album. »

______________________________________________

Ah pis zut, un tout petit bout :

« - Fallu? FFFallu? C'est...c'est un mot ?...c'est...c'est quoi? C'est...ben c'est compliqué ça ?

- Non, il aurait...il aurait mieux fallu...c'est...heu...conditionnel...passé, première forme!

Tu vois, heu, on aurait pu dire heu, il aurait mieux valu aussi, du verbe valoir.

C'eut tété plus élégant. »
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lundi, décembre 19, 2005

That's what I am, and that's the way it should be

Everything I have in my head
in my legs
music and words
(Katerine's)
and mine's

Everything I wanna be
is me with mine's
my rhymes

and that's all I'll be

dimanche, décembre 18, 2005

Le spaghetti des Martel

Je me suis réveillé avec ce message sur mon répondeur :

« Ce soir au menu : spaghetti sauce à la viande, tarte aux pommes pour dessert. »

Talk about a life !

Évidemment, je fantasmais sur deux mots : viande et tarte.

Je n'aurais jamais pu croire que le summum du repas seraient les spaghetti.

Encore moins leur emballage :

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La ville, elles exigent toutes la ville

Voilà très longtemps, je me suis amusé des semaines avec trois petites phrases : le plus souvent ne sachant où je vais ni comment, or je suis dans la ville, or je viens de la campagne...Petit extrait :


or je suis dans la ville aux gonds cramoisis
aux panneaux grincheux
et dans la vile monotonie des lieux
mon corps vaque à ses occupations pendant que ma tête
dandoline sur mes vagues-à-l'âme

or je suis dans la ville aux devantures ambitieuses
mais derrière les murs fête la paresse
j'en connais qui sont morts-nés

dans les rues aux goûts bizarres
le ciel n'y est pas le même
le soleil intimidé par les grattes-ciel

je suis dans la ville aux rues fastes et pansues
et je pense aux poubelles pleines de parures

je suis dans la ville aux facades pleureuses
on cogne les pieds dans le mur à trop chercher les étoiles
les lumières dansent devant mes yeux
je ferai tout pour te quitter
sa mémoire me parle me crie des horreurs
cachez-moi la vérité je vous en prie
mes nerds se cabrent
l'optique bien fixée au fond des yeux

je me demande ce que je fais ici
à errer sur place
attendre l'autobus des écoeurés
c'est où chez nous
placard minable
odeur de naphte

abrutissement
même le dimanche on l'a perdu
aux mains des syndicats

le travail me hurle dans les veines

je suis dans la ville
et je fais semblant
de savoir où je m'en vais
faut pas être touriste
me fixe des objectifs
mes espoirs s'enfouissent
comme grains de sable
minent mon horloge

ne pas montrer que je marche
les yeux au ras du sol
à faire semblant de ne croiser personne
continuer mon chemin l'air décidé
vers une autre journée de perdue
à rêver des nuages qui n'existent plus

les balcons me dévisagent
je suis dans la ville
et je fais celui
que l'on ne voit pas
ma peau est si sensible

je suis dans la ville et souvent je pleure
les églises abandonnées
souvent je pleure
mes terres minées

je ne sais plus poser mon pied
ma pente raide de vie
à me fondre aux creux des plis

souvent je m'abstiens d'exister
sinon hypocrite je sors danser
sur le fil même de mes abnégations

j'erre sans direction
à m'espérer vivant
cerné par des murs de gens
le klaxon incessant des verbomoteurs

dans la ville à me rendre sourd
faire semblant d'exister
tenter d'oublier la patiente fosse
pardessus-tête les nerfs à froid
trottoirs glaciaux
blanches ruines

fuir
douce chanson
le blé danse
et moi je disparais dans une bulle de campagne
y noyer mes questions

Portés par la vague

oh j'y pense ! j'y pense !
mais qui agît ici-bas
et que font-ils là-haut
au-delà de ?
qu'y a-t-il au juste ?
oh juste ciel !


essayer de synchroniser les vitesses
de mes pensées éparses
coordonner les incidences
provoquer l'incendie que diable !
attendons-nous au pire ?
où ça commence de suite ?
à quand le meilleur de nous-mêmes ?
ne soyons pas qu'à un entre nos frères

j'aime le trop bon
derrière les paravents
parons l'univers de notre révolution
le meilleur temps
puisque toi et moi
j'essaie d'ouvrir
à vous d'accueillir
domptons notre loup
surmontons la meute

l'amour entre égos

Vague souvenir

C'est drôle car j'ai écrit cela il y a à peine un mois et je ne m'en souvenais plus un mot, sinon que sur le coup j'ai trouvé cela vraiment insignifiant. En le redécouvrant je me suis demandé s'il y avait pas une chose ou deux d'intéressantes, mais en le recopiant je reviens à mon impression première. Mais bon comme c'est fait maintenant aussi bien...


dans ma mémoire rien de définitif
en somme les infinis
se croisent et décousent
le fil de nos vies


chacun sa galère en poursuites parallèles
nos déviances seules côte-à-côte


je suis timide m'en veuillez pas
regardons en cercle silencieux
l'oranger du feu en langueur de flammes


lever la main vers toi
comme le battements d'ailes d'un papillon


laissons éclater not' orage qui couve
écartons les nuages de brouille
braillons un coup
faisons tinter nos verres
franchissons les abîmes qui tendent
nous y mettrons fin ensemble


mettre fin à l'éclipse dans un grand déchirement
faire place au jour et la nuit
chacun dans son soleil en nous
les marées abaissées


navigateurs aux drapeaux blancs
sans rame sur l'océan
la paresse enfin
un aileron à dos
légers comme l'eau
dans la constance des vagues


arrêtons de ployer sous l'objectif
usons de nos mémoires collectives

dans un même instantané

samedi, décembre 17, 2005

Voir au Québec la pute culturelle hebdomadaire

Vous savez tous que Voir Québec a une bonne entente publicitaire avec American Apparel, comme on peut encore le constater dans l'édition du 15 décembre 2005 :




Cette semaine, M. Dov Charney tient à nous présenter fièrement - ça se comprend - Kyung, coréenne de 22 ans. Comme toutes les autres modèles à moitié nues de l'entreprise, Kyung est évidemment une employée régulière de M. Charney.

À vous d'en tirer vos propres conclusions si vous le voulez. Pour ma part, je commence peut-être à comprendre sa lubie pour ce qu'il nomme intégration verticale.

Mais bon, nous n'étions pas ici pour parler d'AA, n'est-ce pas? Donc, Voir vend des espaces publics ( remarquez ici l'utilisation du terme "public" au lieu de "publicitaire" ; nous ne savons pas ce que signifie cette substitution ) à qui elle veut je suppose, on s'en fout...?...

Ce qui me dérange un peu, c'est les frottages de dos hypocrites. Comme quand, la semaine précédente, Voir fait innocemment cette suggestion cadeau dans son Guide des Fêtes - publireportages bienvenus ! :



À noter la jolie photo chichihuahua : on pourrait presque penser qu'elle a été fournie gracieusement par American Apparel eux-mêmes.

Marcia Baïla

Marcia
Danse avec des jambes
Aiguisées comme des couperêts
Deux flèches qui donnent des idées
Des sensations

Marcia
Elle est maigre
Belle en scène, belle comme à la ville
La voir danser me transforme
En excitée

Avec sa tête
Elle danse aussi très bien
Et ton visage
Danse avec tout le reste

Elle a cherché
Une nouvelle façon
Et l'a inventée

- Les Rita Mitsouko


Ma course sur les sentiers (sic!)

Deux choses que j'aimais au baseball :
  1. Écraser des faces de balles à coups de bâton
  2. Faire frapper du vent en vain aux autres humains
Jeune, j'aurais pu éprouver cette sensation d'être un Dieu du stade, mais déjà à ce moment j'avais conscience d'avoir échappé mon corps quelque part dans les sentiers, la tête dans le champ...

Que des frissons comme mots

J'ai passé la journée dans un luxuriant état :

la peau à fleur d'orgasme.

Au point improbable où même mon esprit ressent physiquement.


Ceci écrit d'un certain paradis peuplé d'oiseaux au regard pervers.

vendredi, décembre 16, 2005

Galop de virus

Moi, la tempête, ceux qui me connaissent savent comme j'en jouis.

Pour mon technolodépendant portable, cependant, cela semble être tout autre chose.

S'est introduit dans les bytes de la bête un méchant virus.

D'y engloutir mon après-midi, sans même trouver de médecine pour terrasser ce cheval.

M. Michel Després mendie vos votes


Et pour le reste de l'année, Monsieur Després ?

Who cares ? C'est cela ?

C'est vrai que c'est facile d'être généreux pendant les Fêtes. C'est pratico-pratique et ça fait tellement de bien !

Comme cela, quand vous voyez des gens crever de faim l'été, vous pouvez au moins dire fièrement :

" MOI, j'ai donné une boîte de céréales au dernier Panier de Noël, je suis correct..."
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Le kit du petit blogger triste

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Le kit du parfait petit blogger

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jeudi, décembre 15, 2005

Katerine’s back !!! and il m’éclate ! (take two)

Katerine : " Excuse-moi "

Excuse-moi j’ai éjaculé dans tes cheveux à un moment inadéquat je ne croyais pas que ça partirait mais quand tu fais des trucs comme ça je ne peux pas m’en empêcher pourtant j’essayais de penser à autre chose

À une chaise qui attend dans la salle d’attente du docteur je pensais à elle la nuit quand il n’y a personne dessus il faut penser que c’est l’hiver et qu’il fait froid

Parfois je pense à ma grand-mère qui est tout là-haut dans le ciel et qui m’offrait des gâteaux tous les dimanches après-midi avec une drôle d’odeur

Parfois je pense à la déclaration du Président de la République tous les 14 juillet en direct de l’Élysée

Parfois je repense à cet homme qui me réclamait de l’argent en République Dominicaine et moi qui faisait semblant de ne rien voir et qui dansait en maillot de bain dans la rue parce que j’étais bourré

Parfois je pense à l’accident sur la RN-137 j’ai été témoin de l’accident j’entendais des cris inhumains je voyais le sang sur la route je ne savais pas quoi faire

Je pense à la chaise
Je pense à ma grand-mère
Je pense au président
Je pense à cet homme
Je pense à l’accident

Parfois je pense à tous les gens qui sont au bloc d’opération exactement au même moment où je vais éjaculer trop précipitamment mais ça n’est pas suffisant de penser à ça quand tu fais des trucs comme ça

Mais ça n’est pas suffisant de penser à ça quand tu fais des trucs comme ça

Alors excuse-moi

Alors excuse-moi

Katerine’s back !!! and il m’éclate !

Katerine : " Qu’est-ce qu’il a dit ? "
( interprétation libre )

Qu’est-ce qu’il a dit ?
J’ai pas compris c’qu’il a dit
Qu’est-ce que t’as dit ?
J’ai pas compris c’que t’as dit
Qu’est-ce que tu dis ?
Je comprends pas c’que tu dis
Si j’ai bien compris
Personne ne comprend c’qu’il dit

C’est politiche
C’est pas politiche
Cha trop fumé
Cha trop picolé

Il dit qu’il pense pas c’qu’il dit mais qu’il pense que quand c’est dit c’est dit

C’est pathétiche
C’est pas pathétiche
Cha t’as saoulé
Cha t’as pas saoulé

Qui ch’est chy mèque ?
Il est impèque
Qui c’est cy mec ?
C’est un pauv’ mec

Il est impec
Moi j’aime ce mec

mercredi, décembre 14, 2005

Gouttes de sablier

J’aurais tellement de choses à te dire
Que je ne dirai rien
D’autre que
Cela

Ceci
Sans oublier
Ton odeur de distances
Toutes tes présences distillées chez moi

Un Revenant revenu zombie

On me dit toujours la même chose, quand on me voit enfin :

"Tiens, Le Revenant!"

Ça me plaît. Et c'est vrai que ça fait toujours longtemps. Mais dîtes :

Qui, de vous ou de moi, était disparu pour l'autre?

Mon énergie en gaspillage

Fait trente ans que je me tue avec les mots
Pourtant ce qui attire les regards
Ce sont encore mes gribouillages

L'âne, le boeuf et moi

14h40, j’ai un flash :

Niveau besogne, rien n’est acquis, mais je parviendrai peut-être à rattraper mon retard. Attendons encore un peu, avant d’abandonner le navire.

Je viens d’écrire une lettre de vœux, d’inconnus-à-moi à d’autres inconnus. Une vraie pute. Et ça pète les couleurs de Noël nom de dieu, j’vous dis pas!

En fait, s’il y a une chose : ça pète trop.

Je dois donner l’impression d’être « Tout'amour ».

Pourtant, pas question qu’on occupe ma crèche.

Instinct de survivre

J'ai l'habitude pour ne pas sombrer
D'appuyer un crayon noir
Sur mon océan blanc

Question mark

Posséder, c'est perdre aussi.

Comblez ce vide que je ne saurais vivre

Mes bras ballants
À bout de souffle
Battent l’ombre d’espace
Qu’occupe ton absence

Jeune homme, suivez cette femme

SUIVEZ-MOI-JEUNE-HOMME n. m. inv. – 1866 ; de suivre, moi et jeune homme

FAM.VIELLI Pans d’un ruban de chapeau de femme, qui flottent sur la nuque.

Loto-Quebec s'amuse à jouer

Hé ben!

Prenons une pause de ma peine :

Un internaute en provenance de Loto-Québec, fait des recherches « Loto-Québec » sur les sites d’indexation de blogues !

Je ne sais pas si vous saisissez vraiment :

Loto-Québec paie (peut-être) un employé pour rechercher sur Internet des textes qui parlent d’eux.

Vous ne trouvez pas cela freak? Vraiment freak?

Moi, ça me ferait presque peur, serai-je mortel.

Évidemment, cet énergumène nous a fait l’honneur de visiter ce site que nous aimons tant. Rien qu’à cause de cela : Loto-Quebec .

Et là mon esprit fertile s’en fantasme tout plein. On a ouvert un dossier de terroriste à mon nom, dans les bureaux du monopole bourreau. On est sur ma trace. On se rapproche. Et déjà derrière mon dos on défonce la porte.

Vous êtes avertis : si jamais je disparais subitement, ne m’attendez plus.

Enquêtez du côté de Loto-Québec.



Le jeu reste un jeu, le fusil sur la tempe…


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VISITOR ANALYSIS
Referring Link :
http://www.technorati.com/search/loto-quebec
Host Name : postes.loto-quebec.com
IP Address : 207.236.193.195
Country : Canada
Region : Quebec
City : Montreal
ISP : Loto-quebec
Returning Visits : 0
Visit Length : 2 mins 45 secs
VISITOR SYSTEM SPECS
Browser : MSIE 6.0
Operating System : Windows 2000
Resolution : 1024x768
Javascript : Enabled

Et ça ne fait que commencer

Je me vide de mon plein de mots
Sans combler ton absence
Ma tristesse s’en gonfle d’aise
Envahie ma case départ
Jusqu’à osculter chaque angle

Chacun des possibles
Inondé de suites de suites

Contre des rails sans but
Mes pas perdus résonnent

Je parcours
Tentant d’arrondir chaque coin
Ma boîte univers rond

Et en tentatives de murs
J’essaie de raisonner
Tout ce que j’ai

Tout ce que j’ai
Perdu d’avance

mardi, décembre 13, 2005

À la suite d'Éluard

« Une feuille qui se déplie
Un sourire qui continue
Mes yeux mes doigts
Notre jeunesse tendrement
Fait naître l’aurore sur terre »

- Paul Éluard, in Poème perpétuel


Rose comme le vert de ton visage
Ancré dans un firmament de toiles
Rouges jaunes et blanches
Et racines de terre amples

Ta main repose ma poitrine en silence
Me pose presque
Dans l’univers en essence

Et chaque côte de moi
Participe en mon ensemble du monde

Enforeillé par les épaules
Sur fond de voûte terrestre

Lumineux intervalles
Entrecoupés de clichés sombres
Comme une vague qui te happe
En fractions de secondes

J’étais là
Tu étais avec moi
Sous
Le balancement d’un certain univers
Accessible qu’à nous

lundi, décembre 12, 2005

On m'allume le feu

Un hameau encore plus rauque
Du repli d’un vallon
S’ouvre à tous mes sens
Hors du moi commun

Cercle vicieux

Je parcours la vie en ronds
De vices et versa
Dans une pseudo-folie

Tics tacs

Souvent j'écris les minutes qui passent.

Par-dessus bord

Tout ceci étant dit, je dois avouer que, dans ma vie, globalement :

  1. J’ai juste le goût de crisser mon camp.
  2. Je trouve les temps un peu durs.


Z’inquiétez pas là, ça va. Mais c'est dur.

Je rushe de tous bords tous côtés.

Dans le doute, coupe.

Entretemps, une dame passe et me demande si j’ai fait couper mes beaux cheveux.

Hé oui, c’est cela. Et avec ces nouveaux je me sens super bien aujourd’hui. Léger et frivole.

De toutes façons, là n’est pas l’intérêt de cette histoire :

la coiffeuse occupa le point de mire.

Entre deux mots je me complique la vie

Donc, lundi après-midi, je suis ici, où je dois être.

Un peu seulement.

Une grosse part de moi se rebelle contre ma volonté et refuse de suivre.

Normalement ça me va bien de devoir être absent de chez moi même si j’en ai plus ou moins envie, car pris au piège entre deux maux je choisis toujours le moindre, donc je me concentre sur toutes ces choses que je devrais faire chez moi mais que je castre par paresse. MES choses.

Et c’est ça mon gros down cet après-midi : j’ai plein de besogne à abattre ici, cette besogne pour laquelle on me paie.

Et franchement : non.

J’en suis incapable.

Heureusement, ma collègue vient tout juste de m’appeler : elle sera absente, elle, cet après-midi.

Je peux donc rêvasser un peu jusqu’à demain.

C’est pour cela que je me permets de vous écrire.

Sinon, j’aurais trop honte de faire autre chose que mon travail.

Je ne ferais rien.

Loin loin loin z'ailleurs

Lundi matin : absent !

Pour le cinquième matin consécutif ! Vous n’y croyez pas hein ? J’y crois difficilement aussi, surtout que j’ai encore mon poste ici cet après-midi, mais cela semble pourtant vrai dans une certaine réalité.

Seulement, ce n’est pas la mienne.

Je suis ailleurs.

samedi, décembre 10, 2005

Mon voeu le plus cher

Prière de me réveiller lorsque tout cela sera terminé.

Des cadeaux plein la tête

Nouwelle approche et en cette période faste, faute d'argent, je suis à m'offrir un méchant capital amour et amitié.

De moi. Par vous. À moi.

Mon attirance pour la gravité

sous la terre
mes paupières
se lancent
me chutent

je m'y terre
je m'y songe
avec toi dans les rêves
de cette absence mienne

Les Cyniques : "Le cours de sacre" [extrait]

Le sacre historique : vous ne pouvez pas vraiment vous imaginer que Louis XV a pu dire à Madame de Pompadour :

« Après moi le déluge. »

Non. Voici ce qu’il a dit :

« Madame, je m’en contre-saint-siboirise. »

Tout ceci illustre la richesse du sacre dans le langage puisque le sacre peut servir à la fois de nom, de prénom, d’adjectif, de verbe et d’adverbe. Ainsi la phrase suivante :

« Jean qui était irrité a expulsé Jules violemment »,

deviendra, et là c’est l’éloquence pure :

« Le sacrement qui était en calvaire a calissé dehors l’ostie en tabarnak. »

Avez-vous déjà essayé d’imaginer ce que serait une pièce de Corneille mais là si le Grand Corneille avait su comment sacrer ?

Voici un extrait fameux, un extrait du Cid, cette scène fameuse où Don Rodrigue rencontre le père de Chimène :

d’une main il prend son épée et de l’autre il s’écrie :

- À moi, calvaire!

D’un bond :

- L’on vous entend monsieur, mais vous n’êtes qu’un tabarnak!

- Contemplez cette épée. Félon, à-travers le coeur, je vais vous la crisser! »

Un autre Satyre : Toulouse-Lautrec. Nous dessinions la même.

Étude pour Femme tirant son bas,
v.1894, peinture à l'essence sur carton,
61,5 x 44,5 cm. Musée T.-L.
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vendredi, décembre 09, 2005

Magie rouge

Tu te souviens,

quand tu as allumé les feux de la luxure dans mon regard ?

Pause paradis

Les gens nous approchent quand nous sommes ouverts, ou nous nous ouvrons à leur approche?

Ainsi un Arabe m’a demandé de le photographier, lui et l’église St-Jean-Baptiste. Une seule prise. Demander cela à moi. J’ai tenté de le prendre lui et toute la flèche mais c’était impossible. Et comme d’habitude j’ai activé l’appareil sans avertir.

Le plus important c’est peut-être qu’il m’a remercié en souriant, et que lui ai souris aussi. J’espère seulement que la photo sera appréciable pour lui.

Puis je suis allé me chercher un de ces croissants dont tu me parles toujours. Je m’en suis empiffré religieusement en marchant sous la neige légère.

Les gens, le croissant, le trottoir, la neige…

Un ange.

Tout cela m’a donné envie d’aller saluer un ami à son travail. Un ami, oui. Il était très occupé, nous ne nous sommes que salués, mais nos regards étaient chaleureux je crois. Ç’aurait dû etre lourd, notre atmosphère ; pourtant tout a semblé si simple, si naturel. Tellement que je suis reparti sans pouvoir le saluer, mais que ça n’avait aucune importance, car il sait maintenant que je repasserai.

Bientôt.

Je travaille à l'international

Une française à l’apparence encore plus sexy que la voix.

Une colombienne dont j’ai inhalé les vapeurs proches.

Une longue longue blonde typique qui me happe seul dans un coin pour me regarder dans les yeux.

Une britannique que je verrai dans mon thé si elle ne me laissait pas physiquement si froid (et je ne suis pas anglais au point d’aimer le thé froid).

Une jolie noire a mis son chandail rose. Et cette laine me démange.

Cela sans t’oublier toi.

Me tourne le globe de révolutions.

jeudi, décembre 08, 2005

Mise en garde réelle

" ATTENTION : Cette imprimante est incapable d'imprimer les animations. "

Flore née nue fleur

Marion, on dirait que j'entends cela tout le temps. Parmi mes quelques discours internes, c'est ce que ma conscience remarque constamment : Marion.

Et l'image de ton visage pivoine s'impose sans aucune rivalité.

Quelle est l'aire de mon cercle ?

Jour heure nuit ou après-midi : tout se mélange. Je ne sais plus.


Quel moment est-ce.


Et où serai-je supposé être, en ce moment.


Je tiens dans la roue, mais j'ignore sur quel rayon.







Ainsi me retrouvai-je à 17h40 comme au milieu de la nuit.

On me nomme ainsi

Je suis l’artiste de la place vide
La famine près du centre
Intérêts brimés dans l’éclosion propre
Aux mésanges

Alimenté par intervalles grandioses
Disparu entre chacune de chaque courbe
À coups de cinq minutes de suite

Dépouille l’horizon de ses cercles informes
Développe ta culture de rangs toute ta vie

Le sombre en spectacle aplani en mille directions

Cela sera toujours notre route

Convergence en un seul point

mercredi, décembre 07, 2005

Choses à faire de ma vie de pertes

Quoi d’autre écrire écrire lire et écrire

Mais j’ai besoin de vous
Quelqu’un d’hardi que dis-je ça urge dare-dare
Plantes ton dard au centre de mon cœur remplis ce creux
Que je tombe enfin vers le ciel
Porté par ta musique tu m’effleures tout le corps
Et mon âme et mes souvenirs et mes pensées indéterminées
Tout ce qui est avenir
En somme de foi de procession à genoux écorché vif et dans tout mon être
Tu couvrirais ces malheurs passés inoubliables en flammes
En fumée la grotesque coquille qui me retient depuis trop longtemps
Qui m’a forgé forgeron

Si tu es ce radeau de fortune dont tu parles constamment
Je suis l’assoiffé accroché en sangsue à ton pont dégoulinant
Et je lèche avec plaisir le sel sur ta peau
Malgré les échardes sur ma langue ensanglantée
Martyr du langage de front de plus en plus minime
Nos échanges de plus en plus atrophiés
Jusqu’à n’être que grognements et parlures de barbes

Ce n’est jamais ce que l’on voulait dire
Mais c’est quand même cela que l’on a dit

Michaux, Henri : “La paresse”

L’âme adore nager.

Pour nager on s’étend sur le ventre.L’âme se déboîte et s’en va. Elle s’en va en nageant.

[...]

On parle souvent de voler. Ce n’est pas ça. C’est nager qu’elle fait. Et elle nage comme les serpents et les anguilles, jamais autrement.

Quantité de personnes ont ainsi une âme qui adore nager. On les appelle vulgairement des paresseux. Quand l’âme quitte le corps par le ventre pour nager, il se produit une telle libération de je ne sais quoi, c’est un abandon, une jouissance, un relâchement si intime.

[...]

Quand donc elle se trouve occupée à nager au loin, par ce simple fil qui lie l’homme à l’âme s’écoulent des volumes et des volumes d’une sorte de matière spirituelle, comme de la boue, comme du mercure, ou comme un gaz – jouissance sans fin.

C’est pourquoi le paresseux est indécrottable. Il ne changera jamais. C’est pourquoi aussi la paresse est la mère de tous les vices. Car qu’est-ce qui est plus égoïste que la paresse?

Elle a des fondements que l’orgueil n’a pas.

Mais les gens s’acharnent sur les paresseux.

Tandis qu’ils sont couchés, on les frappe, on leur jette de l’eau fraîche sur la tête, ils doivent vivement ramener leur âme. Ils vous regardent alors avec ce regard de haine, que l’on connaît bien, et qui se voit surtout chez les enfants.

No excuse

Pourquoi ne me pardonnes-tu pas?

Vas-tu vraiment m'obliger à m'excuser?

Frisson en vue

Le froid s’installe
Entre nos chaleurs d’âmes
Enfouies aux corps

Errer en paire

Lunatique ouverture
Éviter comme cela
Les aires ombragées du temps
Suspendues dans notre air

Canailles caramélisées dans l’ère

Hors d’attente

lundi, décembre 05, 2005

Conditionnel présent

Oh et en arrivant au bas du Grand escalier et de son corollaire le tintamarre des serpents constructeurs, j’ai pensé que JE devrais porter cette inscription :

« Fermé pour la durée des travaux. »

Feindre le succès

Et juste pour m’être fait dire :

« Mais c’est quoi donc le problème? J’ai pensé à quelque chose de l’ordre des dépendances mais non, je vois bien que ce n’est pas cela.»

Ça valait bien une superbe puff de santé ce midi.

Yah yahhh. Héhé hue cheval !

Horaire, retards et absences

Ouan…

Je sors d’un long entretien avec le patron. Ça quand même bien été dans les circonstances. De petites réprimandes mais je suis toujours ici, car surtout beaucoup de compréhension de sa part.

Ce ne sera pas encore pour cette semaine la fin de tout ceci. Et je crois que c’est tant mieux. Mais j’ai l’Épée de Damoclès.

À suivre…

Quand même, apparemment, serai-je sans talent aucun, semble-t-il que je me serai fait sortir d’ici il y a déjà longtemps.

Non, vraiment, y a pas de justice.

Rouje pédant

Bon, je suis désolé, je sais bien que ça fait rouler l’économie artistique des petits bourges, et de plus ce soir c’était les Kïnos – de Noël Mesdames et Messieurs, contribution volontaire!, en autant que vous soyez assez propres - ce que j’ai bien de la difficulté à attaquer mes petits gentils, mais depuis le temps que j’ai envie de vous l’étamper dans le front par mes hauts cris, voilà :

Quand j’arrive devant la Galerie ah! RRRRRouje! – je vous entends bander - et que vous êtes tous là à monopoliser, comme vous l’avez bien appris au Monopoly, la case trottoir, et que, parce qu’il n’est pas question que je change de côté, car je suis trop baveux et fier - de toute façon je vais à l’épicerie de ce côté-ci – je dois vous bousculer un peu pour traverser votre unicité, ça me met en rrrrrrrrrrrrrrrogne arrrrrg j’vous jure! Car si moi ce n’est rien, je suis jeune et en relative forme d’humain, qu’en est-il des pauvres autres et autres pauvres?

Et qu’en plus arrivé à NOTRE épicerie des becs blêmes, y a deux de ces blancs-becs qui se tapent des cuisses de poulet odorantes à tous les affamés qui tentent de choisir entre pain et pinte de lait tout en se pressant une orange, et qu’une auto de police à peine plus loin perd son temps à surveiller les deux punks perdus assis près de la bibliothèque, au lieu d’aller vous demander de laisser de la place pour circuler, ne serait-ce qu’une question de sécurité...Ah pis calvaire !!!!!!!

Moi sur cette portion de chemin, j’en ai croisé plein d’ivrognes et de quêteux, vous avez dû les remarquer aussi? Et vous ne vous demandez jamais, chers Kïnoyeux et Artisans, pourquoi ils ne se sentent pas concernés par ce que nous faisons?

Jamais?

Accourt titre

et tu t'envoles à la seule force de tes cils

dimanche, décembre 04, 2005

Souvenirs de peaux, frottements lointains

Tu vois comme c'est drôle?

En ce moment je sens ma peau
et ça me semble tout toi pourtant...

Tout est dans les détails

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samedi, décembre 03, 2005

Beau ou pervers ?

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vendredi, décembre 02, 2005

The Prisoner : bicycle is progress !!!


Where am I?
In the Village
What do you want?
Information
Whose side are you on?
That would be telling . . .
We want Information
You won't get it
By hook or by crook . . .
We will
Who are you?
The new Number Two
Who is Number One?
You are Number Six


I am not a number . . .
I'm a free man!


(Mocking laughter)

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During an interview (New Video Magazine, 1985), Patrick McGoohan, the series creator and star revealed the bicycle's significance "...Progress! Its' an ironic symbol of progress. The penny farthing bicycle represents a simpler age. We live in an era where science is advancing so quickly, you don't even have time to learn about the latest innovations before something new arises." (Source)

jeudi, décembre 01, 2005

Ne même plus se souvenir d'être vivant

Je tente de m'extraire
De mon vingt heures de sommeil

Vingt !!!
De une à vingt-et-un !!!

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" Où est le soleil ?
Dans ma tête
Travailler "

- Paul McCartney

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